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Critique de christinebeausson


Une série sur le Groenland par un auteur bien français …
Tout commença avec « Qaanaaq » …
Roman hors norme,
qui témoigne d'une excellente connaissance de ce drôle de lieu où vivent de drôles de gens avec une culture si particulière,
qui nous donne quelques clés pour comprendre les enjeux dans ce petit coin de la planète.
Après ce fut « diskø » …
Une histoire de meurtres qui permet de nous sensibiliser sur le devenir de cette île et les enjeux de conquêtes pour tirer le maximum de profits des richesses de ce territoire.
Maintenant, « Nuuk » …
Le paysage … des près avec des troupeaux de moutons broutant l'herbe fraîche … non … la mer, des troupeaux de petits icebergs indolents broutant l'écume.
Les personnages … on retrouve Qaanaaq, l'inspecteur sous tutelle, Apputiku, son fidèle adjoint, on y croise Ann Andreasen … surprise cette dame existe pour de vrai (1) !
Un scénario lourd, très lourd, beaucoup de cadavres entiers ou en morceaux … rien ne vous sera épargné !
Des détails sur la culture inuit passionnants, on en apprend un peu plus sur les traditions et les techniques de tatouage … le tatouage cousu (2) !

(1)
Depuis plus de 30 ans, Ann Andreasen dirige le Chidren's home. A Uummannaaq, cette maison des enfants a été fondée en 1929, c'était alors un sanatorium pour enfants et adolescents, malades et orphelins. Il est devenu un foyer d'accueil, l'un de ceux qui ont les meilleurs résultats. Les jeunes y vivent jusqu'à leur majorité, et parfois même au-delà…
Ann Andreasen a transformé cet endroit en une vraie maison. Une maison chaleureuse où vivent 35 adolescents. Son but : redonner à ces jeunes confiance en eux, renforcer leur estime de soi et les aider à renouer avec leurs racines.

(2)
La méthode de tatouage des Inuit, pratiquée depuis 3500 ans, est à la fois unique, surprenante et fascinante. le tatouage était réalisé à l'aide d'une aiguille (en os ou ivoire) et d'un fil (tendon animal). Ce dernier était trempé dans un mélange de suie, d'eau et d'urine (l'urine possède un fort taux d'ammoniac, elle permet donc d'éviter les infections et accélère la cicatrisation. Eh oui, il y a 3500 ans au milieu des glaces on ne rigolait pas avec l'hygiène). Puis, le tatouage était effectué en faisant passer délicatement le fil sous la peau à l'aide de l'aiguille, ce qui laissait un point d'encre sous l'épiderme.
Et ainsi de suite, on faisait passer le fil sous la peau pour réaliser un dessin, point par point. Pour résumer la méthode est un peu la même que pour confectionner un vêtement : le tatouage était littéralement cousu sur la peau.
Cette façon de faire promet un très long travail pour réaliser le moindre symbole -des heures de labeur pour une petite pièce. Cependant, la tâche en vaut la peine dans la mesure où il en résulte une esthétique qu'il est très difficile d'obtenir avec un dermographe (machine à tatouer moderne) : de fines lignes et claires sur lesquelles sont espacés des pointillés plus foncés et de tailles variées.
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