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4,14

sur 1635 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au centre de rééducation, l'auteur, paralysé des membres inférieurs, apprend à "niquer du temps", avant de récupérer peu à peu des parcelles d'autonomie.
Il découvre que, derrière les barrières du handicap, se trouvent des hommes, comme les autres, différents entre eux, avec qui il peut avoir plus ou moins d'affinités.
Ici, l'humour est décapant et les amitiés profitent de tous les muscles valides pour inventer des escapades transgressives.
Les chapitres constituent une fresque de personnages, d'événements, de blagues aussi parfois, qui nous permettent d'appréhender la vie de ces personnes enfermées dans leurs difficultés.
Une leçon de vie.
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très beau livre qui vous mène du sourire aux larmes.Vous retrouverez également de la poésie, de la tristesse et le courage de Grand corps malade et autres personnages attachants de ce livre.
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Difficile d'écrire un avis sur un bouquin aussi personnel... Grand Corps Malade, après une mauvaise chute d'un tremplin dans une piscine trop peu remplie, se fracture une vertèbre cervicale, le rendant tétraplégique incomplet. Ces pages sont son histoire, et il le dit lui-même, toute vraisemblance avec des personnes ayant existé ne sont pas le fruit du hasard... Il nous raconte donc l'urgence, l'alitement, les intubations, le transfert vers un centre de rééducation, les apprentissages, les réapprentissages... Il nous raconte aussi, d'une très belle façon, les rencontres, les coups durs, les moments qui valent la peine, l'envie de tout lâcher, mais cette volonté démesurée de se battre, l'espoir, l'amitié, la force de vivre... C'est très bien écrit, c'est rythmé, c'est plein de musicalité dans les mots. Une lecture jamais lourde, malgré le sujet, pas de pathos, pas d'apitoiement, même si, je me dis qu'il aurait eu droit après ce qu'il a vécu. Une lecture qui fait du bien, pour remettre bien des choses en perspective, qui nous apprend des choses, et qui donne le sourire (oui, oui)... Une très belle lecture...
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Avant les vacances ma fille ainée qui est en troisième m'annonce qu'elle va travailler sur une autobiographie et que sa prof a choisi Patients de Grand corps malade. Je ne suis fermée a aucune lecture, bien au contraire) mais dans ma tête ça à fait :
" Mais merde il y a bien autre chose à faire lire a des gamins de 14 ans ! Pourquoi rester dans leur domaine. Ils écoutent du mauvais rap a longueur de journée.. Je crois que la prof a choisi la facilité en fait. Ca m'énerve ce style de choix ! "
Et puis du coup pas d'autre solution, j'ai du commander le roman (même si j'avais envie de le lire depuis un certains temps, j'aime assez les textes de grand corps malade..).

Et puis hier soir j'ai ouvert la première page.... et puis hier soir j'ai refermé le roman après l'avoir lu d'une traite.
Et puis je me suis remise en question et j'ai trouvé le choix de la prof de Français très judicieux. Preuve m'est encore donnée qu'il ne faut pas juger sans connaître. Je fais donc ici mon mea culpa sur mon jugement hâtif.

Avec une écriture fluide, simple, franche et humoristique, l'auteur se livre sans retenue sur son accident, mais surtout sur sa rééducation. Il côtoie de nombreux handicaps et nous montre le courage , les peurs, les doutes de ces hommes qui ont subit de graves accidents.
En plus d'être une autobiographie, je pense que ce roman va pouvoir permettre tout un échange entre les élèves et l'enseignante sur le respect de l'autre, sur la différence avec les autres, sur la souffrance, sur l'envie de se battre pour retrouver un sens à la vie après un drame. Et puis le fait que l'auteur soit connu de tous ces jeunes va également permettre une approche différente et sans doute les faire se sentir plus proche et plus réceptif a ce que veux faire passer Fabien a travers ses écrits.

Je ne peux faire autrement que dire que j'ai adoré cette lecture. Maintenant, il ne me reste plus qu'a attendre que ma fille le lise et voir ce qu'elle en pensera. (j'avoue que j'irais jeter un oeil sur ses cours afin de voir l'approche de la prof de français ;) )
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Une fois de plus, cinéma et lecture font bon ménage ! En adaptant Patients au cinéma, Fabien Marsaud, connu sous son nom d'artiste Grand Corps Malade, met la lumière sur un livre un peu trop vite oublié.

S'il fallait voir le film, il était indispensable de lire ce qui en a été une inspiration très fidèle puisque l'auteur l'a réalisé lui-même avec Mehdi Idir. La lecture est d'autant plus nécessaire que, pour le cinéma, il faut synthétiser, regrouper, adapter certaines scènes que l'autobiographie retrace de façon détaillée.
« Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n'est en aucune façon le fruit du hasard, mais bien celui de ma mémoire. » Cette phrase mise en exergue du livre et qui figure aussi au début du film, est sans équivoque.
Nous sommes en 1997, Fabien Marsaud a 20 ans et, suite à un plongeon trop vertical dans une piscine pas assez remplie, sort du service de réanimation d'un hôpital pour être conduit dans un grand centre de rééducation pour paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés…
Page après page, l'auteur présente celles et ceux qui s'occupent de lui, le soignent, l'assistent, le secouent parfois, racontant tout ce qui est bouleversé dans la vie quotidienne d'une personne qui ne peut plus bouger.
Page après page aussi, nous faisons connaissance avec les autres patients, un nom qui colle trop bien à la réalité car c'est d'abord le temps qu'il faut niquer, heure après heure… « Je découvre les joies de l'autonomie zéro, de l'entière dépendance aux humains qui m'entourent et que je ne connaissais pas hier. »
C'est Chantal, son ergothérapeute qui est la plus précieuse dans les premiers mois car elle adapte des instruments aussi basiques que la fourchette, le téléphone, la télécommande et développe donc l'autonomie de Fabien qui se fait appeler Benjamin dans le film avec un acteur, Pablo Pauly, excellent dans son rôle.
Il faut parler aussi de Farid, compagnon essentiel qui lui raconte la vraie vie des personnes en fauteuil roulant. En fait, on rencontre les mêmes personnalités qu'ailleurs. Surtout, Farid apporte l'humour et rend l'ambiance agréable. On se chambre et on organise même ce qu'ils appellent la tétra-boxe.
L'auteur note ses progrès, cette mobilité qui progresse à force d'efforts et grâce à Francois, le kiné : « J'en bave avec lui et ce, depuis le début. Tenter de bouger une partie du corps qui vient de retrouver un peu de vie est un effort considérable et surtout très désagréable (ne serait-ce que pour faire bouger un doigt sur un centimètre). »
Enfin, il y a Samia, jolie, douce, vive, drôle : « L'air de rien, ça fait du bien de parler avec une meuf dans cet univers de caserne de pompiers. » Peu à peu, l'auteur nous emmène au bout de cette rééducation si difficile, de ces amitiés éphémères.

Quand il quitte le centre, il a l'impression de laisser son « chez moi » et ajoute : « Si cette épreuve m'a fait grandir et progresser, c'est surtout grâce aux rencontres qu'elle m'aura offertes. »


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Le Slam,pour tout vous dire, c'n'est pas vraiment ma tasse de thé,
Les litanies monocordes ont plutôt tendance à m'énerver,
Alors comment expliquer qu'un type qui tient à peine sur ses guiboles
Réussisse à me faire chavirer ,moi qui tiens plutôt bien l'alcool.
Déjà ce mec qui se fait appeler Grand Corps Malade
Prouve qu'il est assez bien disposé pour la déconnade,
Et quand tu tournes les pages de son tout petit bouquin,
Tu remarques que l'humour a contaminé ses copains.
Avec tact,humour et surtout beaucoup de tendresse,
Fabien narre la reconstruction de toute une jeunesse.
Gueules,os, corps,âmes, tout ce qui casse
Se retrouve intimement mêlé dans cette place
Où l'envie la plus forte est d'avoir de l'intimité,
Mais l'indépendance semble parfois hors de portée.
Dans ce monde où le but ultime est la renaissance,
A coups de Blues,de rage,de rires aussi ,de bienveillance,
Hier, ivres de liberté et de chevaux-vapeur,
Les voilà aujourd'hui aliénés aux kinés,aux soigneurs.
A tous ceux qui rêvent de moteurs en surrégime,
Pour qui le bonheur se résume à quelques heures de frime,
A ceux qui se garent près de leur supermarché,
Sur les grandes places bleues, pour ne pas avoir à marcher
Tournez donc les pages de ce petit pamphlet,
Mettez-vous à la place de tous ces destins brisés,
Et faites une fois au moins l'effort de reconnaître
Qu'à la place de ces gens vous ne voudriez pas être.
Pensez à vos frères,vos fils,votre famille,
Ayez plus de respect pour ceux qui ont besoin de béquilles
En un instant,toute vie peut exploser en mille morceaux
Et n'importe lequel d'entre nous finir sur un chariot.
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A la lecture de ce roman biographique, on ne peut qu'être touché.
C'est avec une grande honnêteté et intelligence que l'auteur nous décrit le milieu hospitalier puis le centre spécialisé pour handicapé où il a été.
On y découvre beaucoup d'humanité tout simplement, ce qui nous rend la lecture plus légère vu le contexte.
Après cette lecture, j'ai bien entendu voulu voir le film qui pour une fois j'ai trouvé assez proche de ce que l'on ressent à travers le livre.
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C'est écrit "dans un français subtil, léger malgré la tragédie du sujet, rempli d'humour et d'autodérision par rapport à l'état de son auteur".
Tout est dit.
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Un beau témoignage qui offre une vision de la rééducation, des soins après un accident. Fabien, grand corps malade nous invite à découvrir l'envers du décor, le quotidien de ces accidentés qui sont devenus paraplégique, tétraplégique... On vit le quotidien à travers les yeux de Fabien. Avec des mots simples, sans fioritures, on découvre les soins, les douches... Fabien a eu plus de chance que ses camarades, il recouvre sa mobilité.
Un roman simple qui nous laisse embarquer dans ce Monde et nous fait prendre conscience de la vie de ces hommes et femmes qui doivent accepter leur nouvel état.
J'ai vraiment aimé, je l'ai lu d'une seule traite. On ne se pose jamais certaines questions, elles ne nous effleurent même pas. Mais quand on lit son témoignage, on réalise alors certaines choses sur leur quotidien. Comme Fabien le mot « handicapé » sonne à une mauvaise fréquence pour moi, il est péjoratif. Toutes ces personnes sont comme nous, il ne faut pas s'arrêter à leur problème de santé mais voir au-delà.
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On ne peut pas décemment ne pas aimer un témoignage comme celui-ci, fait de fragments de mémoires. Fabien, Grand Corps Malade, nous raconte son expérience après son terrible accident, un accident stupide. Les médecins lui prédisent qu'il ne pourra plus marcher. Bien évidemment, on sait ce qu'il en est, son succès fulgurant en tant que poète/slammeur, mais on sait peu de choses sur cette lutte, ce combat qu'il a mené contre la paralysie et la dépression après un tel traumatisme.

Si l'on s'attendait à un roman aux accents mélodramatiques et larmoyants, que nenni, Grand Corps Malade, si vous connaissez déjà ses chansons, a tout d'un homme assez optimiste. Il voit la vie d'une certaine manière, et cela fait du bien qu'il partage cela avec nous. Et c'est ce que l'on ressent à cette lecture: un rayon d'optimisme qui traverse une centaine de pages contre cette fichue fatalité.

Je vous vois venir aussi: ah mais je ne vais pas lire un long poème avec des rimes, c'est barbant! Eh non, dans ce témoignage Grand Corps Malade a délaissé les rimes et les acrostiches pour se concentrer sur l'essentiel de son séjour à l'hôpital. Et avec un oeil comme le sien, le récit respire le vécu. Il décrit formidablement bien les relations humaines dans un hôpital, et aussi ces états d'esprit d'errance, d'incertitude, d'angoisse. Il croque une série de portraits de patients, tous plus attendrissants les uns que les autres.

Certains ne voient pas d'issu à ce genre de situation, Grand Corps Malade, lui, a choisi les mots et la musique des mots et je ne peux que l'admirer encore plus pour cela.

Si ce roman ne fait pas beaucoup allusion à son slam, je vous conseille pourtant après cette lecture, de vous pencher sérieusement sur ses albums.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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