Les clichés reproduits dans ce petit livre sont l'oeuvre d'un photographe français. de passage à Asilah, il prend des photos de ce qu'il considère comme une médina-flore. Fasciné par ce qu'il voit, il achète une maison et y revient plusieurs fois par an.
Jean-Claude
Forestier (né en Lozère en 1941) aurait pu devenir peintre. Il ressent le besoin de trouver un autre moyen d'expression C'est au Maroc, à Asilah précisément qu'il en a la révélation : un appareil photographique ! Pendant trente ans il se rendra au Maroc. Il y guettera les excroissances colorées des murs comme un jardinier épie le mûrissement de ses fruits. Chaque année il rend compte , par ses clichés, des changements que la lumière, l'humidité et le vieillissement opèrent sur les parois-corolles.
Les photographies prises par Jean-Claude
Forestier à partir des oeuvres-jardins des peintres des murs d'Asilah ressemblent à un cri d'espoir et rend compte de la lutte sans cesse recommencée entre le blanc et la couleur, entre le minéral et la matière organique, entre le figé et le subtilement vivant.