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Critique de hexagone


Présentation de l'éditeur :

Années 1950. Dans les brumes parisiennes du XIIIe arrondissement, Nestor Burma est rattrapé par son passé : une jeune gitane des rues le guide vers l'hôpital de la Salpêtrière où il découvre le cadavre de son ancien camarade de lutte. Il est loin le temps où "Dynamite Burma" fréquentait la cellule anarchiste du quartier... Reconverti dans la fausse monnaie et la ferraille, le mort continuait, lui, à vivre dangereusement, menacé par la bande de l'attentat du pont de Tolbiac, une affaire sanglante jamais élucidée. le privé a beau se vanter de "mettre le mystère K.-O. ", comme l'indique sa plaque de détective, il ne peut rien contre le jeu de massacre qui s'annonce. D'autant qu'il est prompt à s'émouvoir face à Bélita, la femme-enfant égarée sur son chemin...

Mon avis:

Nestor Burma, flic privé, ancien anar, rompu aux vicissitudes d'une vie agitée et bien l'un des derniers dinosaures du polar français comme nous n'en verrons plus.
Gouailleur, prompt à faire don de sa personne, il ne se départit jamais de son honneur et de sa droiture. Il symbolise bien ces hommes d'après guerre, ni bons ni mauvais, ayant vécus aux marges de la société et qui n'ont jamais pris le parti de se résigner et de se plier aux plus offrants.
Il me plait moi Nestor.
Idéaliste sans être naif, il va au bout de ses idées. Il jette un regard froid sur la vie des hommes, sur leurs motivations les plus viles sans jamais omettre de ponctuer ses phrases d'un bon mot cynique aussi tranchant que le couperet de la Veuve.
Burma dans cet épisode va mener tambour battant des recherches pour déterminer les raisons de la mort de Abel Benoît, copain de l'ancienne cellule d'anarchistes qu'il eut fréquentée dans sa jeunesse.
La particularité de ses nouveaux mystères de Paris c'est que toute l'nvestigation se déroule uniquement dans un arrondissement de Paris en l'occurence le treizième.
Burma va évoluer dans une athmosphère humide, climat clair-obscur parsemé de friches, de zones industrielles et de gourbis. Malet dépeint avec justessel'ambiance de cette époque qu'il a bien connue.
Malgrè le récit assez court, Malet parvient dès le départ à planter un climat qui rappelle ceux des films en noir et blanc dont les vedettes sont Ventura, Gabin, Blier and Co.
Des paroles d'hommes qui cognent, des femmes aimantes masquées de fausses pudeurs. Des salauds reconvertis ayant pignons sur rue, des flics un peu dépassés ayant toujours les faveurs de Burma.
Une découverte plaisante, qui n'est pas sans rappeler les livres de Boudard, de Dard où l'argot pimente les situations et fait résonner une langue verte passée de mode, supplantée de nos jours par le verlan qui n'a pas le même charme.
Radiographie d'une époque révolue, où l'honneur avec encore un sens et était une vertu, les romans de Léo Malet sont une valeur sûre pour ceux qui désirent se plonger au coeur de l'après guerre. Amateurs de polars sanguinolents, bourrés d'artifices technologiques et de sexe passez votre chemin.
En revanche, les amateurs en goguette, attiré par le Paris d'après guerre du côté du Pont de Tolbiac vous ne serez pas déçu du voyage

Tardi a illsutré le Roman de Léo Malet, il semble être une belle réussite
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