Julien : Est-ce que tu réalises qu'il n'y aura plus jamais de 17 janvier 44. Jamais, jamais, jamais plus.
Julien : On n'est pas juifs, nous ?
Mme Quentin : Il ne manquerait plus que ça !
Julien : Et la tante Reinach ? C'est pas un nom juif ?
Mme Quentin : Les Reinach sont alsaciens.
François : Ils peuvent être alsaciens et juifs.
Mme Quentin : Fichez-moi la paix. Les Reinach sont TRÈS catholiques. S'ils vous entendaient !
page 20
Le matin. Les élèves font semblant de se laver. Ils se mouillent à peine les cheveux, s'ébrouent, dansent d'un pied nu sur l'autre.
Bonnet constate que du robinet de son lavabo, pend une stalactite d'eau gelée. Il ouvre le robinet du lavabo d'à côté. Rien ne sort.
Le Père Michel, en pantalon et torse nu, répartit les élèves entre les différentes douches de la salle commune Il y a aussi quelques cabines avec des baignoires
LE PERE MICHEL : Bonnet, prenez cette baignoire
ROLLIN : Je peux en avoir une aussi ?
LE PERE MICHEL: Celle-ci
ROLLIN : Ah, non ! Elle est trop petite cette baignoire . J'ai les orteils qui dépassent.
LE PÈRE JEAN (très fort, très clair) : Au revoir, les enfants ! A bientôt.