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Critique de gruz


84 pages. 84 petites pages dont on ressort pourtant éprouvé. Une novella plus marquante que beaucoup de romans fleuves, un uppercut.
« Cannisses », ou l'histoire de la douleur « ordinaire » qui conduit inexorablement à la folie. « Cannisses » ou une plongée au plus profond de la psyché du personnage principal, menée de main de maître par un Marcus Malte habité par son histoire.
Par un long monologue intérieur, l'auteur nous immerge dans les questionnements de son personnage. Un personnage débutant par les « pourquoi ?» (il vient de perdre sa femme suite à un cancer), pour arriver à des conclusions et une logique totalement délirante.
Devant l'inexplicable d'une telle situation, et le non-sens de la maladie, l'homme va s'enfermer dans un cheminement intérieur qui va progressivement l'emmener vers la folie et l'horreur.
Malte sait admirablement trouver les mots pour décrire cette dérive, nous plonger en pleine empathie avec le personnage dès les premières lignes pour rapidement nous enfoncer dans un malaise grandissant.
Tout est décrit avec subtilité, grâce à une écriture sobre (sous couvert de « normalité ») et expressive. Pas de grands effets, l'horreur est suggérée et (oserais-je le dire face à une telle histoire) le récit de Malte fourmille d'idées qui vous feront ouvrir de grands yeux à de nombreuses reprises.
Un petit texte, qui prend aux tripes et qui marque durablement les esprits et vous reste dans un coin de la tête longtemps après la 84ème page tournée.
Malte est un grand écrivain de la noirceur.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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