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Critique de Capridegh
Mathias Malzieu, l'un de mes conteurs préférés, Magique Mathias... Il est de retour avec une histoire pleine de paillettes, de magie, de trouvailles, d'amour, de bric et de broc. Cette année, Magique Mathias nous raconte l'histoire de Lula, une sirène... à Paris. Le Paris gris qu'on connait ne fait pas long feu sous la plume du chanteur de Dionysos. Il est vite remplacé par un Paris magique, illuminé par la présence énigmatique d'une sirène perdue dans les rues de la Seine qui déborde et effraie un peu tout le monde. Sauf Gaspard, Gaspard à roulettes qui déambule dans les rues sombres et brumeuses d'un Paris qu'on ne peut que deviner souffrir des bouleversements climatiques résultant d'une catastrophe d'humains irresponsables. Gaspard qui déambule, entre son appartement qu'on devine plein d'un joyeux bordel et le Flowerburger, le seul et l'unique, la péniche familiale où l'on sert en cachette des hamburgers aux fleurs au son des Barberettes, véritable trio féminin digne des Andrews Sisters des années 40, téléporté à l'est à travers leur beauté asiatique. N'est-ce pas beau, tout ça ? Vous les voyez les images tout droit sorties du cerveau mi-Peter Pan mi Merlin l'Enchanteur de l'auteur ?...
Durant les presque deux cent trente pages, suivez Gaspard et Lula dans la découverte de l'être humain et de l'amour, tantôt pour l'un, tantôt pour l'autre. Tremblez sous la menace chantante et mythique de la jolie femme à queue de poisson qui, barbotant innocemment dans une baignoire et se nourrissant de sticks de poisson pané, n'a de cesse de mettre en garde son hôte face aux pouvoirs qu'on lui attribue dans les histoires de marins. Découvrez que finalement, ces histoires sont peut être bien véritables et plus dévastatrices que jamais. Laissez-vous enfin captiver par Milena, cette femme que l'on suit avec curiosité en parallèle, telle une autre dimension qui vient se coller petit à petit à la réalité de l'histoire peu commune des deux tourtereaux et qui s'en déchirera avec autant de douleur qu'un sparadrap collé depuis trop longtemps sur l'avant-bras (côté poils, en plus !).
Gaspard et Lula : vous entendez comme leurs prénoms s'unissent à merveille sous la langue ? Des prénoms doux et complices pour des personnages qui se rapprochent toujours un peu plus, malgré les précautions de l'une et les efforts dont redouble toujours un peu plus l'autre. Gaspard et Lula, des sons qui s'unissent dans la cire des disques gravés en direct live dans une petite cabine, un procédé non moins véritable mais encore plus magique sous la plume de Magique Mathias.
Trop court ! le conte de fées de Gaspard et Lula est trop court et presque précipité parfois sous la plume de Mathias Malzieu, comme si l'on avait marché par mégarde sur la télécommande et la touche "Forward". N'a-t-on pas d'ailleurs aussi marché sur la queue du chat du héros au point que la petite peluche ait fui pour s'égarer quelque part entre les lignes (les lecteurs comprendront) ? La magie qui scintille entre les pages est trop belle pour vouloir en venir à bout. Une sirène à Paris vient pourtant se conclure dans un feu d'artifice de magie et d'imprévu, d'émotions et de beauté, une fin ouverte sur un panorama d'optimisme qui nous permet de rêver encore un peu après le point final. Mais en fait, j'aurais aimé moi aussi être une Arrêteuse de temps pour profiter encore du conte de fées...
J'accorde ★ ★ ★ ★ ☆ à Une sirène à Paris. Lula et Gaspard ont trouvé un cocon tout chaud dans mon coeur et y dorment encore enlacés aujourd'hui ; Une sirène à Paris ne peut alors absolument pas mériter moins d'étoiles. Ce fut encore une fois une expérience aussi délicieuse qu'un bonbon, un de ceux dans lesquels on croque, qui se brise plein de gourmandise en craquant sous la dent, et duquel coule une poudre colorée acidulée qui pétille sur la langue et fait piquer les yeux. Je n'ai pas assez de mots pour dire à quel point j'aime les idées à la fois magiques et farfelues de Mathias Malzieu et la façon qu'il a de mélanger des mots normaux pour créer des images qu'on ne rencontre que dans ses contes. J'aimerais parfois être dans la tête de Magique Mathias : il doit faire tellement bon y vivre parmi les licornes, les fées, les sirènes, la musique et l'amour...
Lien : https://lirecestboireetmange..
Durant les presque deux cent trente pages, suivez Gaspard et Lula dans la découverte de l'être humain et de l'amour, tantôt pour l'un, tantôt pour l'autre. Tremblez sous la menace chantante et mythique de la jolie femme à queue de poisson qui, barbotant innocemment dans une baignoire et se nourrissant de sticks de poisson pané, n'a de cesse de mettre en garde son hôte face aux pouvoirs qu'on lui attribue dans les histoires de marins. Découvrez que finalement, ces histoires sont peut être bien véritables et plus dévastatrices que jamais. Laissez-vous enfin captiver par Milena, cette femme que l'on suit avec curiosité en parallèle, telle une autre dimension qui vient se coller petit à petit à la réalité de l'histoire peu commune des deux tourtereaux et qui s'en déchirera avec autant de douleur qu'un sparadrap collé depuis trop longtemps sur l'avant-bras (côté poils, en plus !).
Gaspard et Lula : vous entendez comme leurs prénoms s'unissent à merveille sous la langue ? Des prénoms doux et complices pour des personnages qui se rapprochent toujours un peu plus, malgré les précautions de l'une et les efforts dont redouble toujours un peu plus l'autre. Gaspard et Lula, des sons qui s'unissent dans la cire des disques gravés en direct live dans une petite cabine, un procédé non moins véritable mais encore plus magique sous la plume de Magique Mathias.
Trop court ! le conte de fées de Gaspard et Lula est trop court et presque précipité parfois sous la plume de Mathias Malzieu, comme si l'on avait marché par mégarde sur la télécommande et la touche "Forward". N'a-t-on pas d'ailleurs aussi marché sur la queue du chat du héros au point que la petite peluche ait fui pour s'égarer quelque part entre les lignes (les lecteurs comprendront) ? La magie qui scintille entre les pages est trop belle pour vouloir en venir à bout. Une sirène à Paris vient pourtant se conclure dans un feu d'artifice de magie et d'imprévu, d'émotions et de beauté, une fin ouverte sur un panorama d'optimisme qui nous permet de rêver encore un peu après le point final. Mais en fait, j'aurais aimé moi aussi être une Arrêteuse de temps pour profiter encore du conte de fées...
J'accorde ★ ★ ★ ★ ☆ à Une sirène à Paris. Lula et Gaspard ont trouvé un cocon tout chaud dans mon coeur et y dorment encore enlacés aujourd'hui ; Une sirène à Paris ne peut alors absolument pas mériter moins d'étoiles. Ce fut encore une fois une expérience aussi délicieuse qu'un bonbon, un de ceux dans lesquels on croque, qui se brise plein de gourmandise en craquant sous la dent, et duquel coule une poudre colorée acidulée qui pétille sur la langue et fait piquer les yeux. Je n'ai pas assez de mots pour dire à quel point j'aime les idées à la fois magiques et farfelues de Mathias Malzieu et la façon qu'il a de mélanger des mots normaux pour créer des images qu'on ne rencontre que dans ses contes. J'aimerais parfois être dans la tête de Magique Mathias : il doit faire tellement bon y vivre parmi les licornes, les fées, les sirènes, la musique et l'amour...
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