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Critique de saigneurdeguerre


Quelle vie que celle du Caravage ! Avant de lire cette bande dessinée qui est une biographie aussi fidèle que possible de la vie du Caravage, je ne me doutais pas à quel point elle avait été mouvementée !

La BD commence au moment de son arrivée à Rome. Arrivée très mouvementée, probablement fort différente de la réalité. Il est possible que Milo Manara se soit octroyé quelques libertés vu qu'à l'époque ils ne disposaient ni de Facebook, ni d'Instagram ou autres réseaux sociaux pour les suivre dans leurs moindres faits et gestes. Oui, je sais, cela peut paraître incroyable à certains que l'humanité ait pu vivre sans Internet !

Manara nous fait découvrir les difficiles conditions de vie à cette époque. Il s'attarde en particulier sur le sort très peu enviable des prostituées (mais sont-elles mieux traitées aujourd'hui) … Pour l'anecdote, sachez que le très Saint Père Pie V, le pape quoi, ordonna en 1569 que ces pauvres femmes soient parquées dans une sorte de ghetto, l'Ortaccio, muré et fermé par deux portes la nuit. Gare à elles si elles se faisaient prendre dehors, la nuit, sans arborer un châle rouge. Un terrible sévisse les attendait à la prison. Et tiens, comme c'est surprenant, il y avait déjà des souteneurs pour s'approprier les gains de ces dames… Et pour les passer à tabac, parfois juste pour le plaisir.

Mais que mes propos ne vous induisent pas en erreur ! Ce livre nous fait avant tout découvrir l'oeuvre du Caravage avec des toiles fort bien rendues dans la bande dessinée. D'ailleurs le dessin est au top ! Tout comme le scénario ! Evidemment, il y en a qui regretteront la mise en couleurs qui use beaucoup des ocres, des gris bleutés et de toutes les variétés de bruns, alors qu'ils auraient aimé sans doute voir des couleurs plus variées, plus vives et plus guillerettes. Moi, j'apprécie le choix de l'artiste car beaucoup de scènes se déroulent le soir ou la nuit, et comme les lampes LED n'étaient pas très répandues à l'époque, les couleurs sont plutôt sombres. En plus, elles contribuent à cette atmosphère lourde, pesante car on étripait facilement les gens que ce soit pour des motifs religieux (on était vite hérétique) ou pour des raisons liées à la criminalité ou supposée telle.

Il va falloir que je me procure le second volume…
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