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Critique de JMLire17


J'ai commencé la lecture de cet essai sur le film de James Whale d'après le roman de Mary Shelley : La fiancée de Frankenstein, plus pour l'intérêt que je porte à Alberto Manguel, que pour celui que j'ai pour le cinéma fantastique, que je ne connais pas. Au fur et à mesure de ma progression dans le texte, j'ai fait une découverte, et j'ai eu une confirmation. Je commence par la découverte : je suis complètement passé à côté de ce cinéma, lorsqu'il atteint le niveau de celui qui est décrit, c'est bien autre chose qu'un spectacle destiné à provoquer la peur, ce que je croyais avant de l'avoir lu. Je ne me souviens pas si j'ai vu ce film, mais je suis certain que je n'y aurai pas trouvé la profondeur philosophique que l'auteur met en évidence sur les rapports entre le créateur et la création. J'en viens maintenant à la confirmation, celle de son immense culture, que j'avais découverte dans une " Histoire de la lecture ". Les soixante dix sept pages de la " fiancée de FRANKENSTEIN " sont un foisonnement d'informations sur le cinéma américain des années trente, les acteurs, les studios, les metteurs en scène, les scénaristes, sur la littérature fantastique du XIX ème, mais également un bouillonnement de réflexions sur le mal, les interdits, toutes les formes de Création, (avec un grand C) la divine, l'humaine, scientifique, artistique. Ce texte, en plus de l'érudition dont il fait preuve est émaillé de vrais moments de bonheur de lecture. Dans le premier chapitre " première rencontre " Alberto Manguel se met en scène enfant, lui, que nous connaissons respectable barbu, il nous fait entrer dans son essai par la petite porte, celle du curieux, qui va découvrir un monde qu'il ignore. L'analyse du moment ou le monstre découvre son image dans l'étang idyllique et la relation de l'étranger qui se voit dans les yeux de celui qui le hait sont sublimes. La description de la rencontre entre le monstre et l'ermite aveugle est magnifique, riche d'interprétations philosophiques, mais également d'anecdotes comme celle qui concerne les affiches, " GARBO parle ! " et " le monstre parle ! " Je suis convaincu, que cet essai a transformé la vision de beaucoup sur le cinéma fantastique, et est une référence d'analyse cinématographique.
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