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Critique de adtraviata


Comme j'avais une vague envie de nordique cet été, j'ai sorti ces nouvelles, qui racontent le parcours du jeune policier Kurt Wallander de 1969 (il a 22 ans et est encore en uniforme) à la veille du coup de fil qui l'emmène dans la ferme de Meurtriers sans visage.

La première nouvelle le coup de couteau part de la mort apparemment par suicide du voisin de Wallander. On suit l'apprentissage, les hésitations, les maladresses mais aussi l'intuition profondément juste de Wallander, intuition qui pousse le jeune policier à agir seul contre les évidences et qui va l'amener aux portes de la mort. Une première enquête qui va le hanter toute sa vie de flic.

La faille est le texte le plus court : au cours d'une vérification de routine, Wallander surprend un jeune étranger qui a assassiné une commerçante.

L'homme sur la plage met en scène la mort d'un industriel à l'arrière d'un taxi. L'enquête piétine avant que l'équipe de Wallander fasse un lien entre la victime et un habitant de la plage.

La mort du photographe est aussi une enquête qui peine à démarrer : le photographe assassiné faisait certes de bizarres recompositions très critiques des visages au pouvoir en Suède et dans le monde (y compris celui de Wallander) mais c'était un homme d'une discrétion absolue.

Enfin, La pyramide, qui part de l'incendie criminel d'une mercerie tenue par deux vieilles dames tout à fait respectables, tient son titre d'un voyage rocambolesque en Egypte par le père de Wallander : la pyramide devient le symbole d'une organisation criminelle dont Wallander veut découvrir tous les « sommets ».

Tout au long de ces cinq nouvelles, nous suivons l'évolution personnelle de Wallander, son couple avec Mona qui bat de plus en plus de l'aile, sa fille Linda qui suivra un chemin éloigné de ses parents, son père avec qui il a toujours eu une relation très compliquée. Nous comprenons aussi l'importance de ses mentors dans la police, à Malmö d'abord puis à Ystad. Enfin, si la série qui démarre en 1990 interroge constamment les policiers sur l'évolution de la société et sur la place de l'état de droit en Suède, on sent que ces questions sont déjà bien présentes dans les premières enquêtes de Wallander.

Je ne suis pas sûre que ce soit un héros très sympathique : il montre peu ses émotions même si elles sont bien réelles, il ne semble pas avoir beaucoup d'humour (mais Henning Mankell en a pour lui en parlant du choix maniaque de ses pulls adaptés aux différentes températures suédoises), il est assez mélancolique… Mais ces nouvelles consistantes (des mini-romans bien construits et détaillés) donnent envie de continuer à découvrir la société à travers les yeux de Kurt Wallander.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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