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Critique de Sharon


Je n'avais pas lu de romans d'Henning Mankell depuis le décès de l'auteur. Je dois dire que j'avais oublié à quel point je pouvais être happée par la lecture de ses oeuvres.
Nous sommes en Suède, en 1999, une époque que l'on a un peu oublié, comme si elle avait été balayée par tous les événements qui sont survenus depuis. Et pourtant, il était des faits qui étaient déjà là, qui étaient toujours là devrai-je dire. Stefan a 37 ans, et il a un cancer. Clair, net, précis. Cependant, la médecin le rassure : un traitement est possible, il débutera même dans trois semaines. En attendant, elle le place en arrêt-maladie. Que va-t-il faire pendant les semaines qui lui restent ? Partir en vacances ? C'est alors qu'il découvre la mort de son ancien collègue Herbert Molin, assassiné. Pourquoi ? Il décide alors de se rendre sur place. Il n'enquête pas officiellement, non, mais il veut comprendre ce qui fait qu'un ancien policier a pu être torturé à mort.

Nous ne sommes pas dans une histoire classique, dans le sens où l'on a l'habitude de lire, de voir des intrigues dans lequel le policier est tué par une personne qu'il a mis en prison, ou par un proche de cette personne. Je le dis d'entrée de jeu : ce n'est pas le cas ici, l'hypothèse n'est même pas soulevée. Herbert Molin a été assassiné dans un lieu particulièrement paisible, au point que les policiers n'ont jamais eu à enquêter sur un meurtre. Oui, la population les sollicite très souvent, mais il s'agit le plus souvent d'affaires sans gravité, quasiment banales. Là, dès le départ, rien ne l'est, concernant la mort de cet homme qui tenait plus que tout à rester isolé, à n'avoir que le minimum de contact avec les autres. Comme le pense Stefan, craignait-il quelqu'un en particulier ?
Pour répondre à cette question, il faut déjà dresser la biographie d'Herbert Molin, combler les blancs qu'il a laissés. Se pencher sur la jeunesse d'Herbert Molin, c'est découvrir tout un pan de l'histoire suédoise, celle dont on parle peu, parce qu'elle n'est pas très reluisante. Puis, l'on se dit aussi que c'est le passé, c'était il y a plus d'un demi-siècle, les choses ont bien changé. Oui, si l'on s'en tient simplement au fait. Non, si l'on tient compte des idées qui sont véhiculées. Cette enquête laissera des traces durables sur ceux qui l'ont menées. Et j'ai l'impression, en terminant ce billet, de n'avoir pas forcément retranscrit la force de ce récit.
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