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Critique de Piling


J'aime les personnages de Thomas Mann, toujours. Il a le don de les rendre sympathiques, même les antipathiques, qui sont plus comiques que mauvais en leurs défauts : Grunlich et ses côtelettes dorées sur les joues, le banquier "singe méchant", c'est-à-dire autant singe que méchant et peut-être plus singe que méchant ou méchant parce que singe et n'y pouvant mais. C'est cela, sa touche habile : il trouve toujours la couleur comique de la méchanceté, ou bien la naïveté puérile de la vanité (Tony), ou le pathétique dans le comique (Christian) alors que les bons et les beaux ont presque tous une faille maladive (la fièvre de Thomas, les cernes bleuâtres de Gerda et de Hanno, les dents malsaines de Tadzio).

Je crois que Thomas Mann rend tous ses personnages attachants parce qu'il les aimait, comme Elsa Morante aimait les siens, et qu'ils en font de vieilles connaissances, dont on observe les travers et les répliques avec le même bonheur ou colère, avec la même patience ou impatience que nos familiers et nos intimes dans "la vie réelle".

Je relis donc les Buddenbrook très vite, trop vite, par gourmandise, et je me freine tout de même pour ne pas avoir à les quitter trop tôt, ou à les voir si vite décliner, comme on s'oblige à déguster à petites bouchées un de ses plats favoris.

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