AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Quand les lumières s'éteignent (16)

Herr Alfred Huber, l'industriel, était un citoyen typique de notre ville. Les autres étaient comme lui : déprimés et désorientés, "victimes des circonstances extérieures". C'est le destin, pensaient-ils, notre destin, le destin de l'Allemagne. Ce n'est qu'en de rares moments de lucidité effrayante qu'ils se posaient des questions, et de leurs réponses, tout dépendait. Pourquoi, se demandaient-ils alors, pourquoi suivons-nous avec une obéissance aveugle un destin nommé Adolf Hitler ? Pourquoi obéissons-nous ? Mais comme aucune réponse ne venait, ils continuaient - pour l'instant - d"obéir.
Commenter  J’apprécie          30
Herr Alfred Huber , l'industriel , était un citoyen typique de notre ville. Les autres étaient comme lui : déprimés et désorientés , victimes des ciiconstances extérieurs.
C'est le destin pensaient ils , notre destin , le destin de l'Allemagne.
Ce n'est qu'en de rares moments de lucidité effrayante qu'ils se posaient des questions et de leurs réponses tout dépendait.
Pourquoi se demandaient ils alors , pourquoi suivons-nous avec une obéissance aveugle un destin nommé Adolf Hitler ?
Pourquoi obéissons-nous ?
Mais comme aucune rémonse ne venait , ils continuaient pour l'instant d'obéir.
Commenter  J’apprécie          20
La vie l’avait contraint à penser d’une autre manière. Pour la première fois, il était confronté au concept collectif du « nous ». Avais-je jamais auparavant utilisé un autre pronom que « je », toujours « je » ? Trop tard, pensa-t-il. Mon diagnostic, vient trop tard.
Commenter  J’apprécie          100
Ce dont nous avons besoin, disait l’un des supérieurs de Friedel, c’est d’une Mobilisation de l’Action. » Friedel acquiesçait. Entre-temps, habitué à recevoir d’en haut des ordres qui avaient tout de commandements militaires, il ne percevait même plus le vague et l’absurdité de ces phrases. Oui, se disait-il, Mobilisation de l’Action. Pourquoi pas ?
Commenter  J’apprécie          10
Si Scherbach s’était un tant soit peu tenu au courant de la presse quotidienne, il aurait su qu’ un étudiant dont les résultats scolaires lui auraient d’ habitude valu la simple mention “satisfaisant”, obtenait la mention “bien” s’il avait de bons résultats en sport. La presse souleva ce problème dans de nombreux articles: comment était-il possible que des cancres paresseux mais bons en gymnastique soient lâchés dans le monde avec un excellent bulletin ?
Les étudiants qui s’inscrivaient en faculté de médecine étaient en majorité ignares.

Sur ordre du médecin - Chapitre 9
Commenter  J’apprécie          140
Lorsque le professeur Scherbach fut appelé au poste de chirurgien-chef de l’hôpital, il ignorait les vraies raisons de sa nomination. On l’avait informé que son prédécesseur était entré-temps trop âgé pour cet emploi, et notre ville, qui était si fière du célèbre enfant du pays, voulait son retour. Aussi quelle ne fut pas sa consternation, lorsqu’au lieu des sœurs catholiques qu’il connaissait comme “matériau de premier ordre” et respectait, il ne trouva que des membres de la “corporation des infirmières brunes”, corporation national-socialiste dans laquelle la fidélité au nazisme avait plus de valeur que la compétence professionnelle.

Sur ordre du médecin - Chapitre 9
Commenter  J’apprécie          80
Dans le bureau de la police secrète, on remit au jeune homme un document qu’il dut signer. Il était ainsi formulé : “J’ avoue, par la présente, avoir, consciemment et délibérément, violé la loi en donnant de l’orge à mes poules. J’ avoue, de plus, avoir agi, consciemment et délibérément, contre les intérêts de toute la nation et le programme de reconstruction national-socialiste.”
Le jeune campagnard était devenu très pâle. Son teint avait viré au jaune. Ses yeux n’étaient plus que deux fentes, de telle sorte que l’on ne pouvait déceler la colère qui bouillait en lui. Il signa.
“C’ est vrai, murmura-t-il. Consciemment et délibérément contre toute la nation - et maintenant, vous pouvez faire de moi ce que vous voulez.”

Un paysan fuit en ville - Chapitre 6
Commenter  J’apprécie          130
Le SA n'était pas en mesure de comprendre le contenu ironique de cette allocution;il leva le bras.
"Heil Hitler!cria-t-il.
-Heil Hitler!" cria l'homme qui l'accompagnait -ce fut son unique contribution à cette scène.les étudiants ne répondirent pas.
Commenter  J’apprécie          10
Elles illustrent le principe selon lequel on ne peut tirer d'enseignement que de la littérature et de l'Histoire. Oui, le désir et la capacité de tirer des leçons de l'Histoire sont la garantie d'un avenir meilleur et pacifique.
Commenter  J’apprécie          11
Plus inquiétant peut-être que la réduction drastique du temps de formation pour les médecins était le nouveau statut juridique des charlatans et des guérisseurs, qui les mettait sur un pied d'égalité avec les médecins qualifiés. La loi stipulait que "ceux qui se sentaient une vocation particulière pour la médecine naturelle, pouvaient renoncer à la formation universitaire ou à toute forme d'examen".
[...]
Comme s'il ne suffisait pas de transformer la pratique médicale en Allemagne en une sinistre escroquerie, un nouveau décret venait d'interdire aux patients affiliés à une caisse d'assurance-maladie de changer de médecin de famille plus d'une fois par an. Même si le médecin de famille - ou le guérisseur - s'était révélé un raté absolu -, s'il avait diagnostiqué un cancer pour une grippe ou la grippe pour le typhus, le patient n'avait pas le droit d'aller voir un autre médecin, moins dangereux.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (194) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz: l'Allemagne et la Littérature

    Les deux frères Jacob et Whilhelm sont les auteurs de contes célèbres, quel est leur nom ?

    Hoffmann
    Gordon
    Grimm
    Marx

    10 questions
    416 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature allemande , guerre mondiale , allemagneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}