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Critique de NigraFolia


Tout commence par : Il n'a pas voulu ça.
Après le blog Tour organisé par l'excellente maison Hugo, il est temps déposer ma chronique sur Crow.
Les dés ont déjà été jetés. Corbeaux, traits d'arbalète, cadavres, nature hostile et majestueuse, le décor était campé avec Hunter. Pourtant, le plus difficile dans une trilogie est de ne pas lasser le lecteur, de faire en sorte que les personnages principaux en aient sous le pied et grandissent au fil des tomes. Peu d'auteurs sont vraiment aptes le faire. Il faut certes de l'imagination mais aussi du talent.
Crow est la suite de Hunter. On y retrouve certains personnages. Bien entendu, Crow peut se lire sans avoir parcouru l'opus précédent, mais ce serait dommage. Ce serait se priver d'un excellent thriller. Alors ok, des mauvaises langues, pourraient dire que l'on sent que ce thriller us a été écrit par un frenchy. Quelques tournures, quelques petites touches renvoient le lecteur attentif vers les racines françaises de Roy Braverman aka Ian Manook aka …

Mais si, lecteur sympa, tu te cales une petite bande originale pour te titiller les oreilles, du Keith Jarret, des morceaux fabuleux de Chet Baker ou Creedance Clearwater, tu seras emmitouflé pour faire un saut dans une Alaska sauvage. Mets ton bonnet, ça va cailler !
Le talent de Roy/Ian est de nous conter des histoires, nous verser dans des paysages bruts où les orignans aux aplatis en éventail et les ours pullulent. Un univers sauvage, brut, où l'homme n'est pas le bienvenu.
Au fil des pages, un frisson te parcourt, le conteur t'éclabousse avec ses cascades entre les conifères, les saloons puent la sueur et surtout les personnages tiennent la route.
Si ce second thriller confère une grande part aux femmes, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit bien d'une chasse à l'homme. Aux hommes. Tous derrière Crow et Hunter.
Que cela soit Delesteros, qui a été reléguée comme flic dans une sous-banlieue de Détroit, le FBI sous les traits de Cage, Longhorn Sally la demi-sang indien (comme Crow) ou Sarah Malkovitch la shérif, tous sont campés, ils ont du relief, de la matière. Même Groove.
Alors quand un couple est à nouveau retrouvé, elle en robe de mariée, un corbeau dans l'estomac et lui, un carreau d'arbalète pour l'accrocher à un arbre, on se dit que l'histoire se répète.
Mais se serait mal connaître Roy/Ian que de le penser capable de se plagier. C'est un conteur, je vous dis. Donc, à grand renfort de chapitres courts et vifs, avec une dynamique qui lui est propre, il te propulse dans un monde entouré de rednecks du 49ème état à la gâchette facile. Crow tient toutes ses promesses pour un second opus. Il se dévore, comme une maman ours mâchant sa victime pour protéger ses petits. Vivement Freeman, pour nous délivrer.
Lien : https://nigrafolia.fr
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