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Critique de kuroineko


Roy Braverman, alias Ian Manook, Paul Eyghar, Jacques Haret, de son vrai nom Patrick Manoukian (un jeu des sept familles à lui tout seul presque) signe avec Hunter le premier tome d'une nouvelle trilogie qui se déroule aux États-Unis. C'est ma première lecture de cet écrivain pluripseudonyme et ce que je viens de lire m'incite grandement à aller voir du côté de sa série en Mongolie en attendant de nouvelles aventures en Islande.

Mais retour à Hunter. Les Appalaches sous la neige, ça fait très carte postale qui vend du rêve (quand on aime le froid). le hameau paumé de Pilgrim's Rest, quant à lui, pourrait devenir synonyme de cauchemar. L'endroit fut le point d'achèvement une douzaine d'années auparavant du parcours sanglant d'un monstrueux tueur en série. Terminus de ce que les journalistes appelèrent le Murder Drive, là fut arrêté un jeune métis indien, Hunter, accusé du meurtre de six hommes et de la disparition de la compagne de ceux-ci. Six femmes comme disparues de la surface de la Terre. Parmi elle, Louise, 17 ans à l'époque, la fille de Freeman, ex-flic noir de Brooklyn qui voue chaque instant de sa vie à suivre enquête, comparutions au tribunal, etc. Alors quand Hunter s'évade, forcément, il est sur le front.

Roy Braverman offre un thriller terriblement efficace avec ce premier tome. Bien qu'il révèle rapidement des faits qui m'ont laissée bouche bée, le suspense ne retombe pas, bien au contraire. Dans ce coin perdu secoué par de violentes bourrasques de neige, les personnalités se mettent à jour et ce n'est pas forcément très beau à regarder. Un racisme profond imprègne une bonne part de la population.

Les personnages de Freeman et de Denise résidente du hameau, dont la petite soeur fait partie des disparues, m'a tout particulièrement touchée. Réunie par le chagrin et la haine envers l'homme cause de leurs malheurs, ils n'en perdent pas pour autant toute humanité et représente une lueur dans les ténèbres qui entourent les secrets de Pilgrim' Rest.

Prise par l'intrigue et le rythme haletant des courts chapitres, j'ai dévoré le roman dans la journée. Impossible de le lâcher. C'est très noir, désespérant sur plusieurs points, nerveux et perturbant mais qu'est ce que c'est bien! le dernier chapitre n'incite qu'à une chose : entamer le plus rapidement possible Crow, le second volet de la trilogie.
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