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Critique de brumaire


J'ai calé à la 200e page. Aimant l'histoire et plus particulièrement celle de la "Grande" Révolution , j'avais emprunté ce livre à la médiathèque où je vais habituellement me fournir. Il y a dans ce livre quelque chose de rédhibitoire : les dialogues, et en second lieu l'agencement, le plan, la manière qu'a Hillary Mantel de raconter. Il y a beaucoup de dialogues et le problème c'est que l'auteure fait parler les personnages (Danton, Camille Desmoulins, leurs femmes et maîtresses...), avec le langage de notre époque. Ce n'est bien sûr pas la seule, dans beaucoup de romans dits "historiques" les héros parlent la langue de l'époque de l'auteur mais nous n'y trouvons rien à redire car leur talent transcende les propos . Ici les dialogues paraissent tellement "artificiels" que je me suis cru parfois a ONPC chez Ruquier, ou au "Théatre ce soir" ! car qu'est-ce-que ça "vanne" chez les Citoyens Sans-culotte ! au plus fort des Massacres de septembre , les bons mots fusent chez les Danton ! Ah il y a de la répartie ! Et si encore le lecteur pouvait suivre ! En effet cette accumulation de dialogues "brillants" est souvent au détriment de la compréhension élémentaire de l'action. Hillary s'est certainement très bien documentée sur l'époque, et l'on peut dire qu'elle ne s'est pas fourvoyée dans la relation chronologique des évènements. Tout y est. Mais l'on est très souvent perdu tant les dialogues sont envahissants : "Qui parle ?" le lecteur perd pied et est obligé de remonter quelques lignes plus avant.
Et s'il n'y avait que ça ! la façon qu'a l'auteure de poursuivre son dessein (raconter la Terreur, son début, sa fin...par le truchement des intervenants historiques auxquels elle attribue des propos "qu'ils auraient pu avoir" ) m' a déstabilisé. Elle insère , à la fin d'un chapitre souvent, des compte-rendus , des phrases, des lettres, dont l'historicité est avérée (les souvenirs du jardinier écossais de Louis XVI) , ce genre de procédé étant sensé clore d'un cachet "historique" la narration romanesque de l'auteure.
Quant à la vision qu' a Hillary Mantel de notre Révolution , à la lecture des 200 premières pages (il y en a 600 ! ) , j'ai pu constater que c'était le seul point avec lequel j'étais en accord avec la britannique ! (ça doit être pour cette raison que je mets quand même une étoile...).
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