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Citations sur La Sonde et la Taille (16)

Et toutes les nuées du ciel et toutes les misères de la terre et tous les grands effrois du temps s'étendront sur toutes choses avant et après nous, et nous irons pourrir dans des fosses à bestiaux au milieu de nos frères tombés sous l'épée, et de nos charognes monteront des puanteurs rouges et du sang et de la fange merdeuse et les vers mangeront tout cela de leurs cent mille dents creuses infiniment multipliées.
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La vie n'existait plus.
Seuls existaient ceux qui tuaient, ceux qui allaient mourir, ceux qui mouraient, et ceux qui déjà étaient morts.
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Il portait dans sa chair cette terre dure à vivre, ces immensités grisâtres impossibles à cultiver, ce monde impossible à haïr, impossible à aimer, la sève de ces arbres noueux dont les troncs monstrueux abritaient le gîte du loup et la caverne de l'ours, les sentes perdues où le renard était le seul à passer, ces sous-bois hantés de noirceur végétale où jamais un pas humain, depuis les premiers temps du monde, n'avait dessiné son empreinte.
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C'était là chose naturelle et nécessaire, et il était vain d'espérer que la civilisation l'emportât un jour sur la barbarie, si ce n'était à l'état de phase temporaire.
Chaque existence individuelle, chaque cité, chaque règne, chaque empire, avait sa durée de vie propre, naissait, vivait puis retournait à la dislocation et à la ruine. Il en allait ainsi pour chaque être vivant, pour chaque réalité de ce monde, et, à la fin des fins, que l'on soit roi, manant, prêtre ou brigand, c'était toujours sur l'état de barbarie que la grande roue des évènements, propulsée par la main capricieuse des dieux, achevait de faire tourner ses gigantesques pales.
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Quand elle est condamnée, la bête blessée ne se défend plus, elle offre sa gorge à l'assaillant.
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L'après-midi les vit dormir profondément, bercés par le roulis monotone de l'eau glissant sur les pierres et par le vent régulier qui faisait frissonner les ramures des arbres au-dessus de leur tête, et vers la fin de l'après-midi ils virent un ours brun – un énorme mâle – émerger lentement de la forêt, humer l'air dans leur direction et venir plonger la gueule dans les eaux glacées de la rivière, parfaitement indifférent à leur présence, et ils le regardèrent longtemps s'ébrouer et s'abreuver dans le flot immémorial et incessant, et dans le soleil déclinant sa fourrure se couvrit peu à peu de reflets mordorés qui faisaient de son corps au milieu des eaux un îlot imposant et mobile ruisselant de poussière d'or.
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Où qu'on tournât le regard, on ne voyait que le malheur le plus sinistre et la désolation la plus noire, ces deux éternelles mammelles de la tragédie humaine. Partout, c'était la grande Mort, l'implacable Fauchause, la Meneuse de pleurs qui avait étendu son empire sur toute chose et qui rampait en tous lieux et en toutes saisons, bête affolée et curieuse qui fouissait et reniflait chaque trou, chaque béance, chaque lieu où put se nicher la vie.
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Sans sa couronne, un roi ressemble à n'importe quel autre homme.
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C'était un arriéré, une tige d'enfance poussée de travers et sans grâce, au visage chevalin, imbécile et souriant, sur lequel brillaient deux yeux de chèvre, humides et toujours luisants d'un ravissement dégénéré pour la vie, les bêtes et les choses.
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Le géant, sans un regard, tendit son gobelet d'étain. Elle y versa le vin grenat d'une main tremblante, en prenant garde de ne point toucher le sac pesant de grosse toile brune, pendu par un crochet à l'un des accoudoirs, d'où gouttait un sang gluant et noir, et elle retourna aussitôt s'étendre sur la couverture, près de la chaleur des braseros, un rictus féroce au coin des lèvres, en se penchant sur la servante avec un désir de violence et d'excitation nouvelle qu'avait rehaussé dans sa chair la montée de sa propre peur.
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