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Critique de MaggyM



Avec Apocryphe, le lecteur plonge dans la Palestine du 1e siècle ; ses décors superbes, ses violences quotidiennes.

Le principe que Jésus avait un enfant n'est pas un point de départ inédit en littérature, et, avec le temps, cette approche de l'histoire semble être admise de plus en plus. René Manzor ne tente pas ici de rédiger un roman historique ou de nous imposer sa propre vision de cette époque sur laquelle finalement on ne sait pas grand-chose. En effet, Apocryphe oscille plutôt entre roman noir, thriller politique et péplum.

On sent que l'auteur s'est longuement documenté pour retranscrire le plus fidèlement possible les paysages de l'époque et l'ambiance qui régnait en ces temps reculés. Ses protagonistes sont pour la plupart, bien entendu, inspirés des personnages réels ou fictifs que l'on peut retrouver dans les Evangiles "officiels". A ceux-ci s'ajoute David, le fils de Jeshua qui a vu son père mourir en croix il y a 7 ans. Désormais adolescent, celui-ci ne peut cacher sa colère envers ce père qui l'a abandonné quand d'autres clament qu'ils l'ont vu ressuscité. Ce jeune juif, accompagné de Longinus, le romain qui a fiché sa lance dans le flanc de Jeshua, partira sur les routes de Palestine pour fuir (ou combattre) Ponce Pilate, l'exécuteur de son malheur.

Apocryphe est assez réaliste dans son approche et, tout en étant pas du tout une spécialiste, je n'ai détecté aucun anachronisme ou manque de cohérence. On sent que René Manzor est un enfant du cinéma; son roman se vit d'ailleurs un peu comme un film.

Il est à noter que l'auteur a laissé une place de choix aux femmes, bien que l'époque, pour ce que l'on en sait, à travers les écrits, principalement religieux, qui sont arrivés jusqu'à nous, n'ait pas été un modèle du genre .
Manzor est malgré tout tombé dans le piège qui voudrait que toute histoire un peu violente doit être teintée, pour en adoucir l'impact peut-être, d'une petite romance. Apocryphe n'échappe pas à la règle mais cette digression était l'ingrédient de trop, bien que fugace.

Une lecture agréable, qui change un peu des scenarii habituels, bien écrite, très fluide, qui ne se termine malheureusement pas par le ClimaX que le propos aurait pourtant pu apporter.
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