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Citations sur Trois fois rebelle (10)

A moi les rames, ma souche est nomade ! J.V. FOIX
Je t'aime parce que. Car mon corps le réclame.
Car tu vins de la vague sans ordre ni concert.
Car les brouts du bocage fleurissent ta cabane
sans verrous ni loquets, dans un délire vert.

Parce que je le veux, bue par la déraison.
Que c'est l'amour, glané, qui entre mes draps graine.
Qu'est bien rivé en moi le soupir du scorpion
provoquant la saline et hérissant la grève.

Car je suis trop fragile pour bâtir le barrage
à la marée vivante qui dans le noir me noie.
Et car je suis trop forte pour qu'un destin me ploie,
scellé sans moi par les aiguilles du ravage.

Parce que l'eau profonde ne veut ni paix ni rade
et proclame bien haut que ma souche est nomade.

Vinguem els rems, que só d'estirp romeva ! J.V. FOIX

T'estimo perquè sí. Perquè el cos m'ho demana.
Perquè has vingut de l'ona sense ordre ni concert.
Perquè el brull del boscatge t'enrama la cabana
sense panys ni bernats, en un desvari verd.

Perquè vull. Perquè em xucla la rel de la follia.
Perquè és l'amor, dallat, que ha granat al meu llit.
Perquè duc, ben rebat, el bleix de l'escorpit
que provoca el salobre i encrespa la badia.

Perquè sóc massa frágil per bastar l'aturall
a la marea viva que em nega a l'endeví.
Perquè sóc massa forta perquè em blegui un destí
que han signat, sensé mi, les busques de l'estrall.

Perquè l'aigua més fonda no vol ni pau ni treva
i pregona ben fort que sóc d'estirp romeva.
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Père-épervier qui me scrutes des cieux,
et qui m'appelles au règne de ton nom,
je suis pétrifièe par ta volonté
qui se fait sur terre comme au ciel,
Mon sang de chaque jour
s'écoule aujourd'hui loin de toi
mais je ne sais me défaire des vieilles fautes
et me vois dans les plus aveugles débiteurs.
Je me laisse succomber à ta tentation
de te poursuivre dans l'ombre de mon mal.
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Devise

Je rends grâce au hasard de ces trois dons :
être née femme, de basse classe, de nation opprimée.
Et de ce trouble azur d'être trois fois rebelle.
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Ne pleure pas pour moi au point du jour ma mère.
Ne pleure pas pour moi, pleure avec moi.
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À Layret

Vingt balles, ce furent vingt balles
aïe, à l'éclat de la nuit !
Au jour du trente novembre,
nuit aux heures décapitées !
Vingt balles, ce furent vingt balles !
Au jour du trente novembre,
nuit sans aube du matin !
Aïe, comme mourait la nuit !
À terre, la crosse du peuple !
Le souffle de l'air fauché !
Vingt balles, ce furent vingt balles !
Honni soit qui l'oublierait,
vingt scorpions dans sa poitrine !
Aïe, comme saignait la nuit !
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Se talonnent l'enfer, le paradis
Le berceau et la tombe, et les paroles
et le corps : pays natal, exil.
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L'escalier sombre
du désir
n'a pas de rampe.
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Je retourne en toi, pour toi, vers l'aveugle
endroit d'où j'avais fui sans oublier ;
désir sans remède, blessure racine
cramponnée, clouée au-dedans du corps.
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Aucun amant n'a osé approcher
cet endroit extrême d'où tu me touches.
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Désétreins-moi ! Ou bien étreins-moi sans mesure.
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