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Critique de Les_lectures_de_Sophie


Ce roman est donc le premier space-opéra de la collection Électrogène des éditions Gulf Stream. Sa couverture en est la preuve ! Une très belle couverture, un pitch très alléchant, et en même temps je n'ai pu m'empêcher de penser que cette couverture et ce pitch en disait presque trop quand j'ai débuté ma lecture… le plaisir principal de la lecture de ce roman, c'est de se laisser porter de rebondissement en rebondissement. Et si j'ai eu l'impression de prime abord que tout était dit sur la quatrième de couverture, loin de là ! Elle nous dévoile les bases d'une aventure extrêmement riche.
Et d'un texte tout aussi riche : comme dans un thriller, toutes les informations nous sont mises à disposition par l'auteur au fur et à mesure de l'avancée du récit. Chaque détail à son importance. Et si j'avais vu venir un certain nombre de ressorts narratifs et révélations, pour d'autres, je suis revenue en arrière, et j'ai découvert que tout était déjà là, dans le texte, mais que je l'avais laissé passer… Ce roman de science-fiction se dévore en effet comme un thriller, il est extrêmement efficace, les révélations tombent à intervalles réguliers, juste comme il faut pour relancer l'attention du lecteur s'il en était besoin. En général, je n'en ai pas eu besoin, à part à quelques moments où j'ai eu un souci avec le discours véhiculé.
Je vais essayer de vous expliquer ce qui m'a chagriné sans trop vous en dévoiler… Saru est de sexe masculin, et Maïa de sexe féminin. Concernant cette dernière, l'illustration de couverture est suffisamment genrée pour que je ne vous dévoile rien. Hors, dans un roman à destination des jeunes adultes, j'apprécie quand on n'est pas inondés de clichés sexistes. Dès le début, Saru et ses compères masculins vont se battre contre le peuple voisin, et sont attendus par leurs compagnes pour trouver du réconfort après le combat… Si ce comportement est « justifié » plus loin dans le texte, les gros sabots n'étaient pas forcément nécessaires. D'autant que la « justification » ne me convainc qu'à moitié.
L'événement qui m'a le plus gêné concerne l'absence de réel consentement. Lors d'une scène de sexe entre deux protagonistes (c'est là que ça devient très compliqué d'être compréhensible sans trop en dire), l'un des deux ne s'occupe pas réellement du consentement de l'autre, et on nous fait comprendre que son corps sait mieux qu'elle ce qu'elle veut, que c'est la technologie du futur qui le dit… Avec toutes les évolutions technologiques possibles et imaginables, on peut avoir du désir pour quelqu'un sans pour autant vouloir avoir de relation sexuelle dans l'instant. Et si l'auteur retombe sur ses pieds avec la suite de la scène, le début ressemble plus à une agression. C'est très dommage, car cette scène aurait du être très forte par les questionnements qu'elle met en place… que je ne peux pas évoquer ici. Elle l'est, mais aurait gagné à ne pas commencer de la sorte. Si vous avez lu le roman, ou quand vous l'aurez lu, je serais curieuse de pouvoir échanger avec vous sur cette scène.
Hormis les points précédents, cette histoire traite de sujets ambitieux et potentiellement polémiques, et j'ai apprécié les voir traités dans un roman à destination des jeunes adultes. le problème, c'est que si je vous donne ici les thèmes évoqués, je vous gâche toute la lecture. Restons vague, en s'appuyant sur l'illustration de couverture et le résumé de la quatrième : on se trouve dans un univers post-apocalyptique qui va s'affiner au fur et à mesure de la lecture, et il y est question de transhumanisme. le tout dans l'espace, avec plusieurs peuples en présence.
Quel que soit mon point de vue sur les thématiques abordées, je dois admettre que c'est osé de la part de Jean-Luc Marcastel. Et si j'ai trouvé parfois des maladresses dans la manière de présenter les choses, et regretté l'utilisation de quelques facilités scénaristiques, le fond du sujet prend malgré tout le dessus, pour le questionnement qu'il met en place sur les évolutions possibles…
Un jour une étoile est un thriller très efficace, qui se lit d'une traite, et qui, malgré quelques défauts, aborde des sujets rarement vus dans la littérature jeune adulte. C'est un roman qui questionne sur des thématiques propices à la polémique, et j'apprécie le fait d'engager les lecteurs et lectrices à ce questionnement...
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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