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Critique de isabelleisapure


Certains livres nous intriguent dès les premiers mots.

Ainsi celui de Gilles Marchand qui débute par cette phrase pour le moins énigmatique : « J'ai un poème et une cicatrice ».

Pour le poème, il faudra patienter, mais de la cicatrice, on sait très vite qu'elle se cache sous l'écharpe dont le narrateur ne se sépare jamais, quelle que soit le moment de la journée ou la saison.

Au fil des pages, nous découvrons sa vie banale, son travail de comptable, sans grand intérêt, mais il faut bien vivre !

Sa seule distraction réside en rendez-vous quotidiens au café près de chez lui. Il y fréquente Lisa, la patronne, mais aussi Sam et Thomas, compagnons de café-whisky et de bavardages joyeux mais pudiques.
Depuis près de dix ans, leurs entrevues se déroulent sans accroc, jusqu'au soir où la question de l'écharpe se pose à lui.

J'ai été très réticente dans la première partie du roman, certains passages m'ont agacée et parus longuets, voire inutiles, notamment lorsque l'auteur s'attarde sur les ordures qui s'amoncellent dans le hall de l'immeuble après le décès de la concierge.

Mais, grâce à l'habileté d'une écriture précise et imagée et à un talent de conteur certain, je me suis peu à peu laissée prendre dans les mailles de cette histoire qui m'a emmenée vers un dénouement aussi bouleversant qu'inattendu.

« Une bouche sans personne » est un premier roman prometteur d'un écrivain que j'espère lire à nouveau.

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