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Citations sur Voyage au pays des Ze-Ka (16)

Les hommes libres et lucides supprimeront un jour la Haine et édifieront un monde où personne ne devra haïr ou être victime de la Haine. Sans chercher des définitions complexes de la "Liberté", on peut admettre qu'elle chasse immanquablement le mensonge et la Haine, non seulement du coeur des hommes, mais des relations entre les hommes et de l'ordre social.
Ainsi, l'opposition au mensonge et à la Haine est déjà une première manifestation de la Liberté...
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Manger, se reposer sentir la chaleur bienfaisante, vivre uniquement le moment présent en rejetant les souvenirs et en ne pensant jamais à l'avenir, voilà le comble des désirs et le degré de déshumanisation auquel parvient, tôt ou tard, chaque détenu.
Le jour vient où tout ce qui se passe lui devient indifférent, où il s'abrutit jusqu'à être complètement insensible. Alors, il devient "digne de confiance", on l'a déshumanisé, on peut le laisser sans surveillance...
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Dans la lutte pour la survie, l'exploitation impitoyable de l'homme par l'Etat est compensée par le pillage tout aussi impitoyable et massif des biens publics partout où c'est possible, conformément à la formule de Lénine : Volons les voleurs !
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Durant ma première année de détention, chaque nuit, invariablement, je me voyais libre. J'attendais la nuit avec impatience afin de pouvoir, au moins en rêve, sortir du camp.
Puis vinrent les rêves de faim, communs à tous les Z/K. Il y avait aussi les rêves de vol de nourriture. Nous n'étions jamais rassasiés dans nos rêves, car nous ne l'étions jamais non plus dans la réalité.
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L'homme qui a passé cinq ou dix années dans un camp peut être libéré sans crainte qu'il nuise, en quoi que ce soit, au régime soviétique :
Il est "redressé" et dans son âme a été posé le fondement d'une sinistre peur.
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Au printemps 1942, le camp fut menacé d'anéantissement par la faim. Les rations diminuaient progressivement. Nos forces s'épuisaient, nous tombions dans une profonde apathie, dans une torpeur....

....G. me donna une recette pour rendre comestibles les courroies de cuir non tanné. Il m'assura que de petits morceaux de courroie, bien grillés, ne se différencient nullement des rillons d'oie ou de porc.
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Parmi toutes les choses que je ne pardonnerai jamais, ni au camp ni à ses sinistres créateurs, ce coup restera dans ma mémoire, car il fit de moi un instant, leur complice, leur élève, leur prosélyte
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Je sais d'expérience qu'aucun argument, aucun témoignage ne saurait convaincre un homme qui se considère comme communiste. Seule la réalité soviétique elle-même peut lui faire changer d'avis. J'ai compris également que le communisme, ce n'est pas une somme de convictions que l'on s'est mise dans la tête. Le « communisme imaginaire » dans le cadre d'un régime démocratique n'est qu'un ensemble d'opinions ou une position politique qui ne fait de mal à personne. Sur cent personnes qui professent le communisme à Paris ou à Rome sans avoir la moindre idée de ce qu'il est en réalité, quatre-vingt-dix-neuf l'auraient renié si elles avaient eu l'occasion d'en sentir les effets sur leur propre peau. Il ne resterait parmi ses adeptes que des bouchers, des hommes pour qui la violence est non seulement un moyen d'action, mais aussi le fondement de la société.
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Chaque jour à l’aube, vers quatre heures en été, l’hiver à six, la sirène hurle l’appel au travail dans les milliers de camps soviétiques disséminés sur l’espace infini de l’océan Arctique à la frontière chinoise et de la mer Baltique à l’océan Pacifique. La multitude des corps humains est saisie d’un tremblement. A cette minute se réveillent des êtres qui me sont chers et proches et que je ne reverrai probablement jamais. Des millions d’hommes se lèvent, aussi détachés de notre monde que s’ils habitaient une autre planète.
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Chaque crime commis dans le monde doit être appelé par son nom, à haute voix. Sinon, la lutte contre lui est impossible
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