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Critique de ChDu


C'est un grand roman par la qualité du récit et aussi un gros roman (1139 pages dans l'édition de poche). Karl Marlantes s'est inspiré de l'épopée mythologique finnoise “Kalevala”, pour bâtir cette saga familiale, une transposition au début du XXème siècle. A travers elle, l'auteur, d'origine finlandaise par sa mère, retrace l'histoire peu connue de ces finlandais opprimés par les Russes au tout début des années 1900, qui immigrèrent sur la côte ouest des Etats-Unis dans les États de Washington et de l'Oregon pour tenter leur chance comme bûcherons ou pêcheur de Saumons.
L'histoire retrace les aventures d'une fratrie dont les trois membres suivent des chemins différents tout en conservant l'esprit de tribu: le personnage principale, Aino,une jeune au caractère bien trempé, déjà passionaria révolutionnaire marxiste en Finlande, devient meneuse syndicale aux Etats-Unis alors que ses deux frères Matti et Ilmari suivent des voies opposées: Matti tente sa chance comme petit entrepreneur d'une scierie et son frère Ilmari fermier s'accroche à sa foi luthérienne. A travers les combats d'Aino Karl Marlantes fait revivre certains conflits comme la grève générale déclenchée à Seattle en 1919 par le syndicat révolutionnaire IWW ( Industrial Workers of the World). C'est un monde dur où les conditions de travail sont dangereuses et la répression féroce. On revit également les trafic liés à la prohibition et les violences d'un monde où tout semble permis pour se faire une place au soleil, notamment pour les vétérans de la première guerre mondiale de retour dans un pays qui se construit à une vitesse folle. Saissisant de vérité le roman nous dépeint à la fois les beauté de la forêt primaire (une vieille indienne se lie d'amitié avec Ilmari et une de ses fille, personnifie le respect de la nature) et l'âpreté des moeurs de l'époque.
Karl Marlantes a vécu dans cette ouest américain où les pionniers n'ont pas toujours respecté la nature en n'hésitant à raser des parcelles d'arbres millénaires, et connaît parfaitement les techniques d'abattage du bois où de pêche aux saumons, d'où un vocabulaire précis dans des descriptions parfois un peu longues. Cela étant, il a parfaitement rendue l'ambiance de l'époque avec un intéressant panorama de cette histoire de l'ouest américain au nord de la Californie bourré de références historiques souvent peu connues en Europe. Il en est de même pour le début du roman en Finlande sous le joug russe.Les personnages de son roman sont très attachants, ce qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin.
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