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Critique de Colibrille


On accroche ou on accroche pas. Parfois, c'est aussi simple que ça. Eh bien, I.R.L., je n'ai pas du tout accroché.

J'ai tout d'abord été déçue par la construction de l'intrigue. L'auteure multiplie les ellipses et les allers-retours dans le temps, si bien que tout au long du roman, je me suis sentie paumée dans la chronologie des événements. Ces va-et-vient dans le temps sont certes efficaces pour rythmer une intrigue et créer du suspense, mais lorsqu'ils sont utilisés à outrance comme ici, cela dessert l'histoire. Le cheminement de l'intrigue d'I.R.L. est tortueux et d'autant plus difficile à suivre que l'univers est très "abstrait'. Du coup, malgré toute l'action qu'il y a dans le roman, je me suis ennuyée pendant ma lecture.

Non seulement, on ne comprend pas bien le déroulement des événements, mais en plus, l'auteure ne prend pas le temps de poser le "décor". L'immersion dans son univers est d'autant plus ratée qu'elle est brutale.
Mais là où je suis vraiment dépitée, c'est que le "twist" de l'histoire est révélé dès le début, et même dans la quatrième de couverture. Je ne risque donc pas de vous spoiler en disant que Chloé découvre que sa vie, chacun de ses mouvements, est épié, filmé par des caméras cachées, et retransmis en direct à la télévision. Franchement, quelle idée de révéler dès le départ cet élément ! Il aurait été bien plus captivant d'observer le quotidien de Chloé, se familiariser avec sa personnalité, puis voir son comportement évoluer quand elle prend conscience de la présence des caméras. D'accord, l'auteure réserve au lecteur un autre "twist", mais pas suffisant à mes yeux pour sauver le roman.

Si l'aspect SF du roman ne m'a pas convaincue, j'ai encore moins apprécié la romance, inutile et superficielle, que l'auteure développe. Je ne doute pas que ce roman saura trouver son public, ce roman n'était tout simplement pas pour moi.
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