Ce qui assombrit la vieillesse, c'est son inutilité. La mienne, si elle est parfois pesante pour les autres et pour moi, est, du moins, efficace. Œuvrer pour l'amélioration des rapports humains, c'est une tâche difficile; celle qui m'incombe aujourd'hui flambe en moi comme un sacerdoce!
Je sais maintenant que si la Foi vous aide à tout supporter, elle est inutile, totalement inutile quand le pays qui vous a vu naître s'avoue vaincu. La plus grande douleur humaine, j'affirme que c'est celle-là.
Roger, tu me stupéfies! Toi qui te tais le plus souvent, tu me parles ce soir et les mots que tu dis sont les seuls susceptibles de me toucher! Roger, si j'ai connu la passion dans un jardin, la maternité, la fortune, je n'ai jamais connu «nous ». Mon corps de trente ans dans les bras d'un homme de mon âge. Et cet homme, c'est la perfection dans l'amitié!
La drogue, c'est la pire des calamités! C'est pour ceux qui désespèrent d'en guérir que j'ai dévoilé cette triste histoire. Qu'ils y puisent force et courage. Que mon exemple les aide. Par soi-même, sans le secours d'un psychiatre, tout est possible.
Le déjeuner, nous ne lui fîmes guère honneur! La succulence de nos baisers remplaça celle des mets qui nous importaient peu.
Mary Marquet : une leçon de tragédie
Marie MARQUET est invitée par Jean DARNEL à rencontrer les élèves de son cours d'
artdramatique et après avoir fait un éloge ambigu de la
jeunesse, elle dit un extrait du "Crapaud" de
Victor HUGO, évoque
Sarah BERNHARDT (qu'elle a remplacée dans "Athalie"), et dit "Le Songe d'Athalie" ("Athalie" acte II scène V) de RACINE.