Les enquêtes de Roderick Alleyn : Photo d'adieu

- Il est vrai que je meurs d'envie de tenter ce projet. Elle est si imposante, si flamboyante, avec ce petit zeste de vulgarité en plus. Ses bras sont indécents. Si blancs, si interminables. J'imagine déjà mes coups de pinceau. Elle est tellement appétissante que c'en est presque choquant... Oh, oui, Rory mon amour, il faut que j'y aille.

À l’époque où sévissait encore la peine de mort, il était courant de prétendre qu’il suffisait d’observer le jury pour comprendre le verdict : ses membres évitaient toujours de regarder l’accusé.

Pour ma part, en cas de désastre, l’alcool ne me console plus du tout. Ceci est ma troisième libation. Le cognac est divin. Et pourtant, je sais qu’il me laissera froid et sobre comme le marbre. C’est frustrant, à la fin.

En ce qui concerne les morts, la loi est un peu bizarre. Ils ne sont la propriété légale de personne. Ce qui entraîne parfois des embrouillaminis incroyables.

Il était d’une beauté, d’une virilité telles que ses larmes avaient quelque chose d’irréel. Elles roulaient sur les contours parfaits de son visage, comme autant de gouttes de rosée sur un masque grec.

Ce pays est pour les oiseaux, pas pour les hommes

L’on ne mesure pas le chagrin en mois et en années.

Les gens ont tendance à se comporter d’une drôle de manière lorsqu’ils apprennent un décès.

Rien ne doit être touché avant le passage des spécialistes, photographe, expert en dactyloscopie, médecin légiste. C’est le b a ba dans n’importe quel roman policier qui se tient.

Par temps gris, quand on ne voit pas les reliefs, ce paysage est déprimant.