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Parce que se contenter du terme « Waouhhh » ne suffirait pas et, surtout, ne ferait pas sérieux, je vais étoffer un peu plus mon ressenti face à ce livre.

Un grand auteur est, pour ma part, quelqu'un qui arrive à différencier son style selon le genre de récit qu'il veut nous faire partager. Certains se confinent ainsi au polar ou au roman basique sans jamais en changer. D'autres, comme Jean-Louis Marteil, jongleront entre essais, romans, romans historiques ou romans noirs avec une facilité déconcertante. La richesse de la langue, l'aisance du style, l'écriture toujours ponctuée d'humour – « sa patte » - viennent s'ajouter à la finesse des descriptions, des détails, aux portraits des personnages et à leur truculence. le lecteur se laisse prendre dans ce tourbillon de culture avec bonheur. Car, comme à chaque fois, l'auteur s'est documenté, n'a rien laissé au hasard.

Ce roman noir nous offre, non pas l'image des moines comme dans la trilogie, mais celle d'un métier peu aimé: l'usurier. Associé à l'image de la salamandre, animal diabolique dans l'imaginaire médiéval, on peut facilement imaginer le ton et surtout le fil directeur que va prendre le texte. On découvrira également que tout le récit est structuré autour des quatre éléments constituant le monde: le vent, l'eau, la terre, le feu... Cependant, n'en déplaise à Gaston Bachelard, Jean-Louis Marteil en ajoute un cinquième (qui n'est pas l'éther, celui qu'on a l'habitude de rajouter justement), et pas des moindres...

Aux différents portraits, celui de Bertrand de Vers, de Domenc, de Braïda, de Pèironne (la maîtresse-femme !), de Maurina, de Matteo Conti et j'en passe, viennent s'ajouter ceux de Mord-Boeuf, de Tranche-tripe, de Tape-Buisson, de Rince-fût ou du sergent Pasturat. le sérieux et l'humour sont étroitement imbriqués... Quant à celui qui se fait appeler « Messire »...

Des morts surviennent, inattendues. On accuse alors les éléments, ce qui est typique de l'imaginaire médiéval, tout en sachant qu'un être de chair et de sang est tapi dans l'ombre...

le scénario est ficelé avec brio. On l'aura compris, ce roman est un pur bijou, tant par son côté historique que par le suspens qui en découle. Courez vite chez votre libraire !



Je tiens à remercier Jean-Louis Marteil pour ce cadeau inattendu.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Roman de Jean-Louis Marteil.

À Cahors, en 1221, une série d'accidents tragiques est taxée de surnaturel. Un échafaudage s'effondre et c'est le vent qui a tué. Un noyé est tiré de la rivière et c'est l'eau qui a tué. Un cadavre est rempli jusqu'à la gorge de boue et c'est la terre qui a tué. Puis le feu tue à son tour. Tous les cadavres qui s'accumulent ont un lien avec Bertrand de Vers, Cahorsin notable et riche usurier de la ville. Ce vieil homme, que d'aucuns surnomment la Salamandre, toujours vêtu d'un long manteau noir, est persuadé qu'un complot vise sa famille. Cette dernière se compose, outre le maître de maison, de son épouse, la jeune et belle Pèirone, de ses deux filles, la trop douce Maurina et l'impétueuse Braïda, et de son fils, Bernat, un benêt qui a "le feu dans les braies" (p. 320). Au sein de la maison de Vers, des secrets se dissimulent derrière les portes barrées des chambres, sous les lourdes tentures poussiéreuses et dans les regards haineux qui s'échangent par-dessus la table richement garnie de l'usurier. Domenc, le commis de Bertrand de Vers, a aussi des secrets et le soudain penchant qu'il éprouve pour l'une des filles de son maître n'est pas pour aider ses affaires.

Après La relique, Jean-Louis Marteil propose un nouveau récit médiévale du meilleur ton! La dédicace, "À mon banquier, quel qu'il soit, passé, présent et à venir..." (p. 5), annonce d'ailleurs une impertinence délicieuse, teintée d'humour noir, de sarcasme assumé et véhiculé par une langue truculente et hilarante. Comme dans sa trilogie sus-nommée, l'auteur fait un sort aux pigeons, "ces volatiles merdailleurs de toitures et de pavé." (p. 189) À croire qu'il a un contentieux avec ces bestioles à plumes. Les fientes de ces oiseaux urbains mais peu civilisés sont toujours en tête de la liste des ordures les plus honnies.

Jean-Louis Marteil s'attaque à un gros morceau en choisissant pour héros une figure négative de l'univers médiéval, le banquier-ususier. le tour de force est grand puisque l'auteur conjugue le personnage de l'usurier avec celui de la salamandre, animal diabolique par excellence et grandement représenté dans le bestiaire médiéval. "Le prêteur à usure appartenait au Diable et s'en irait rôtir avec les démons car il vendait, disait-on, ce qui n'existait pas, et surtout parce qu'on considérait qu'il ne travaillait point." (p. 70) le Cahorsin - synonyme d'usurier - rassemble toute l'imagerie de son personnage: avare, dur en affaires, âpre au gain, prompt à réclamer son dû, il est thésaurise avec bonheur, n'investit qu'après réflexion et ne dépense qu'avec grimace. "Tout ce qui n'était pas négociable intriguait Bertrand de Vers et, d'une certaine manière, excitait sa jalousie." (p. 20) Mais le personnage gagne en popularité: il est comme Picsou, un incorrigible avare, mais concerné par sa famille et capable d'émotions. À Bertrand de Vers s'oppose Matteo Conti, Lombard de son état et concurrent banquier. L'homme, bien que chargé du soin de son neveu Giovanni, un idiot d'une laideur infernale, n'est qu'un tiroir-caisse surmonté d'une machine à calculer.

Jean-Louis Marteil excelle dans le portrait de personnages grostesques et hilarants. de l'évêque Guillaume de Cardaillac, aussi mauvais payeur que glouton, à Mord-Boeuf, Rince-Fût ou Pasturat, des hommes de mains et soldats plus prompts à la bagarre qu'à la réflexion, l'auteur explore de nombreuses facettes du caractère humain. Et il rappelle avec justesse combien le désir d'amour peut rendre fou.

Ce roman médiéval tourne à l'enquête. Il apparaît rapidement que le surnaturel n'a rien à voir avec les meurtres. Derrière les attentats répétés se cache un homme qui se fait appeler "Messire". Visage masqué et silhouette furtive, le personnage sait se dissimuler. le suspens est intense. Mais pour une fois, j'ai découvert son identité avant la révélation (fait suffisamment rare pour que je le signale...), peut-être parce que j'ai pris le parti d'être complètement tordue...

L'auteur offre de vivantes descriptions de paysages et de villes. Je retiens particulièrement les tableaux qu'il fait de l'Olt, la rivière aux abords de Cahors: les méandres et les rives du cours d'eau invitent au voyage. Les gabarres chargées de tonneaux naviguent sous nos yeux et le langage fleuri ou l'haleine chargée des gabarriers ne font pas défaut dans le paysage.

Je remercie très chaleureusement l'auteur et les éditions de la Louve. Jean-Louis Marteil a eu la grande gentillesse de me faire parvenir le livre au format pdf avant sa parution sur format papier. La lecture sur écran est une nouveauté, mais l'essentiel, c'est le texte! Et quel texte! le roman est drôle, écrit dans une langue parfaitement maîtrisée, servi à souhait par des détails historiques pertinents et une intrigue conçue pour tenir en haleine le plus blasé des amateurs d'enquêtes littéraires.
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Merci à La Louve Editions qui, dans le cadre d'un partenariat avec notre forum, nous a permis de découvrir "La Chair de la Salamandre."


C'est dans la Cahors du XIIIème siècle que nous emmène ce roman qui mêle humour noir, intrigue policière et étude de moeurs médiévales. Il a pour particularité majeure d'avoir pour héros un sexagénaire, Bertrand de Vers, que la vigueur de son tempérament au temps de sa jeunesse a fait surnommer "La Salamandre." de Vers appartient en outre à une corporation certes nécessaire mais qui, à l'époque, flirtait sans honte avec l'usure : celle des banquiers. (Encore que, au vu des frais astronomiques de "gestion de comptes" qu'elles nous imposent, on puisse dire que nos banques actuelles méritent à nouveau le titre d'usurières. Titre que, au contraire de Bertrand de Vers et de ses confrères, les dirigeants de nos modernes organismes de crédit, soudain pris d'une pudeur chez eux bien étonnante, se refusent à accepter. )

De Vers a pignon sur rue dans Cahors. Il est respecté et bien connu pour ses talents. Son seul ennemi déclaré serait son confrère lombard, Matteo Conti, lequel se veut aussi son concurrent. Les deux hommes ne s'aiment pas et c'est un peu, entre eux, comme si chacun voulait emporter le titre de meilleur banquier non seulement de la ville mais aussi du royaume.

Alors, évidemment, lorsque d'inquiétants évènements commencent accumuler mort sur mort dans l'entourage immédiat de Bertrand de Vers, ce dernier soupçonne-t-il tout d'abord le Lombard d'en être le responsable. Mais, très vite, il comprend que Conti n'y est strictement pour rien ...

"La Chair de la Salamandre" déroule avec quelque lenteur - il est vrai qu'on ne se pressait guère en ces temps-là - une histoire qui intrigue le lecteur tout en lui faisant faire une sorte de mini-voyage au coeur du XIIIème siècle. Bourgeois aisés comme Bertrand et sa famille, petit peuple urbain toujours prêt à se rassembler et à commenter lorsque s'effondre un échafaudage ou qu'apparaît un noyé sorti de l'Olt par un obligeant ivrogne, hommes de main et gabarriers aux surnoms truculents, évêque retors s'adonnant sans retenue au péché de gourmandise, ... tous ressuscitent un âge et un art de vivre qui surprennent, font sourire, choquent ou séduisent.

Un roman qui se lit vite et bien et dont la chute surprend, c'est le moins que l'on puisse dire - et c'est aussi ce que l'on attend d'un récit à trame policière. ;o)
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Les personnages de ce roman, affichent en publiques une façade digne, ou essayent-ils seulement, car leurs pensées profondes font d'eux ce qu'ils sont, des personnages rustres et loufoques. Les dialogues souvent hilarants, et les manières rarement délicates. Un peu comme un chirurgien qui s'étonnerait de rater un pontage cardiaque en usant d'une tronçonneuse.
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curiosité de lectrice... sur les usuriers de Cahors ...

***


Les cahorsins

Le mot de Cahorsins désigne à l'origine les marchands de Cahors (et plus généralement de Quercy) qui ont essaimé entre la fin du XIIè (vers 1180) et le milieu du du XIVè siècle (avec une chute brutale vers 1280) et qui ont fait fortune dans le commerce, les services bancaires et en particulier les prêts usuraires. Lorsque les Cahorsins auront disparu, le mot restera pour désigner les usuriers qui n'étaient ni juifs ni italiens (Lombards).

Trois éléments sont à l'origine de l'apparition des Cahorsins : le manque d'atout du Quercy (qui ne produit guère que du vin et de la laine) pour participer à la vie économique internationale, la situation du Quercy en temps que noeud routier sur l'axe Montpellier-La Rochelle et une bonne dose d'esprit d'entreprise.

Les marchands les plus nombreux venaient des familles des consuls de Cahors, mais d'autres villes contribuèrent au mouvement, Figeac surtout, mais également Cajarc, Capdenac, Cardaillac, Gourdon ou encore Souillac et même, en bas Quercy, Castelnau-Montratier. Leur activité se développe à partir des deux extrémités de l'axe Montpellier-La Rochelle : on les trouve à Marseille dès 1179 (venant de Figeac, principalement), d'où ils poursuivent vers l'Italie (Gênes, en 1190, puis la Sicile). Ils sont à La Rochelle en 1199, d'où ils rayonnent vers le Nord : Flandre et Angleterre (Londres, en particulier, qui sert de base pour des avancées en Norvège).Au XIIIè siècle, les marchands du Quercy sont très présents sur les foires de Champagne, établissant ainsi des liens étroits entre les deux provinces (on verra même des transactions immobilières en Quercy exprimées en livres provinoises).


Toutefois, à partir de 1280, les Cahorsins subissent une vigoureuse concurrence de la part des banquiers italiens (les Lombards) et leur rôle dans la vie économique de l'Europe baisse sensiblement. Trois facteurs expliquent cette perte d'influence : la reprise du conflit entre le roi de France et les Plantagenêt, la médiocrité des productions quercinoises qui ne peuvent s'appuyer sur des bases capitalistes suffisantes et l'incapacité à adapter leurs objectifs et leurs méthodes à la concurrence nouvelle. Peu à peu, ils se retireront du commerce pour se limiter au prêt sur gage. le pape Jean XXII, pourtant quercinois, ne fera pas appel à leurs services.

Références :
Favier (Jean), Dictionnaire de la France médiévale, Fayard, Paris, 1993 (article «Cahorsins»)

Lartigaut (Jean), Histoire du Quercy, Privat, Toulouse, 1993 (pp.114-116)

Renouard (Y.), "Les Cahorsins, hommes d'affaires français du XIIIè siècle", Etudes médiévales, 1968, II.

source : http://www.quercy.net/qmedieval/histoire/articles/cahorsins/cahorsins.html#home

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Oyez oyez bonnes gens, et lecteurs gourmets! Voici un nouvel arrivage fort gouleyant en direct de la bonne ville de Cahors ... où en cette année 1221 il est fort question de construire un nouveau pont. Comme en notre 21ème siècle il faut des sous, et là Bertrand de Vers et les Lombards seraient ravis d'en prêter, à taux avantageux pour eux, cela va de soi. Si le Comte évêque Guillaume de Cardaillac le veut bien, lui qui use et abuse de son pouvoir temporel et spirituel, sans oublier d'engloutir gloutonnement des repas pantagruéliques sous l'oeil intéressé de ses molosses.



Mais ceci n'est que menue monnaie face aux derniers événements : un échafaudage s'écroule, deux morts (dont une poule), l'architecte responsable est retrouvé noyé et étranglé, le vin envoyé sur les gabarres de Bertrand de Vers arrive à Bordeaux changé en eau. Oh, des ennemis, l'honnête marchand usurier en a à la pelle, mais quel ennemi le hait assez pour vouloir détruire sa réputation, voire le tuer? Dans sa maison même il ne peut guère trouver appui, sa femme et ses filles ont de fichus caractères, son fils est mutique, l'ambiance est pesante... Et cela ne va pas s'arranger.



Au fil d' aventures truculentes ou tragiques la vérité surgira (même si j'avais en partie deviné, le suspense sans faille a gardé mon plaisir intact et j'ai vraiment frémi dans les couloirs sombres de la maison de Bertrand de Vers), mais il faudra en passer par des assassinats, des bagarres où on tape d'abord on réfléchit ensuite, des tractations et discussions serrées. A travers les ruelles de Cahors se croisent des personnages inquiétants ou particulièrement peu gâtés côté intellect... Une belle galerie réjouissante!



Après La relique, je me suis bien amusée à découvrir ce roman burlesque flirtant cette fois avec le noir. L'émotion sait aussi passer, ainsi de de petits coups de patte sur notre époque et des appels à la compréhension mutuelles et la lutte contre les préjugés.


Cet ouvrage est dédié "A mon banquier, quel qu'il soit, passé, présent et à venir..." L'usurier Bertrand de Vers pressent que son métier méprisé à l'époque sera promis à un meilleur destin... Avec ironie bien sûr.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Quand, au mois de mai 1221, s'écroule un échafaudage (deux morts, dont une poule imprudente), les habitants de Cahors ont vite fait d'écouter la rumeur qui coure et d'y croire : ce serait le vent qui aurait tué... A la mort d'un architecte, noyé, l'eau elle aussi aurait sévi... Et ainsi des quatres éléments, la terre et le feu seront bientôt également accusés de morts pour le moins étranges, dont la mise en scène intrigue et fait trembler... Il faut dire que les haines et les rancoeurs sont multiples entre les habitants de cette petite ville, et que chacun veut tirer son épingle du jeu et faire son profit sur le dos des autres... Autant de mobiles de faire disparaître des concurrents en affaires ou en amour...

Mais un cinquième élément semble guider tous les autres... Intervention du surnaturel ou main humaine qui frappe pour se venger ? Vous n'en saurez rien, sauf à lire ce roman jusqu'au bout, ce que je vous recommande grandement. L'écriture est truculente, on se régale de l'humour de l'auteur, des dialogues totalement loufoques et hilarants, on rit énormément et les descriptions des caractères des personnages sont aussi passionnantes et bien brossées que la ville ou l'ambiance de l'époque.

Un roman riche, une intrigue touffue mais diablement ficelée, un style flamboyant, un vrai bonheur de lecture !

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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A peinte débuté et déjà un grand coup de coeur pour ce roman... L'auteur est subtile, il ne manque pas d'humour, les personnages principaux sont bien campés, bref, si l'ensemble du roman ressemble aux 100 premières pages... je vais me ruer en librairie pour acheter ses 3 premiers romans !!!
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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en pleine lecture de "La chair de Salamandre de Jean-Louis Marteil"... mais je n'interdit de regarder la fin du livre, tout comme je m'interdit de lire les commentaires des autres lecteurs... mais bon, la famille de maître Bertrand de Vers, usurier de son état, me semble assez suspecte... j'ai donc eu envie de faire connaissance avec leur bonne ville de Cahors... et bien l'impression que le diable se cache pas très loin...

***

l'histoire d'un pont :

La construction en s'éternisant sur plus d'un demi-siècle (le pont a été commencé en 1308 et achevé en 1378), fit naître la légende que chaque cadurcien se plaît à raconter. Exaspéré par la lenteur des travaux, le maître d'oeuvre signe un pacte avec le Diable.

Selon les termes de ce contrat, Satan mettra tout son savoir-faire au service de la construction, et s'il exécute tous ses ordres, il lui abandonnera son âme en paiement. le pont s'élève avec rapidité, les travaux s'achèvent, le contrat arrive à son terme. Pour sauver son âme, car il ne tient pas à finir ses jours en enfer, il demande au diable d'aller chercher de l'eau à la source des Chartreux, pour ses ouvriers, avec un crible.

Satan revint naturellement bredouille, l'exercice étant impossible, et perdit son marché. Décidé à se venger, le diable vient chaque nuit desceller la dernière pierre de la tour centrale, dite Tour du diable, remise en place la veille par les maçons.

En 1879, lors de la restauration du pont, l'architecte Paul Gout fait apposer dans l'emplacement vide, une pierre sculptée à l'effigie du démon qui depuis, reste désespérément accroché, les griffes prisonnières du ciment.
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“ La chair de la Salamandre ” est un roman historique qui se déroule comme un roman policier.

Dans le Cahors du XIIIe siècle, Marteil redonne vie à l'histoire oubliée des banquiers et usuriers qui formaient une caste à part, prêts à tout pour accroître leur fortune en pratiquant des taux d'usure inouïs.

A une époque où l'usure est condamnée par l'Église mais nécessaire au fonctionnement du commerce, les personnages de la Salamandre sont souvent très obscurs, rarement philanthropes.

A tambour-battant et soutenu, l'auteur bascule entre une atmosphère lourde et un humour décapant. “ Un monde impitoyable, dit-il, où les banquiers sont, en fait comme aujourd'hui ”. Il ajoute : “ j'ai d'ailleurs offert un exemplaire dédicacé à mon banquier sous la citation suivant : “ A mon banquier, quel qu'il soit, passé, présent et à venir ”.

http://arkheia-revue.org/Un-portrait-de-Jean-Louis-Marteil.html
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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