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Critique de Chri


Étonnant voyage entre peinture et philosophie le long de l'oeuvre de Michel Foucault.
De Descartes à Vélasquez il faut trouver une formule cohérente pour que le sujet rejoigne les objets placés hors de lui. Ce sera un moment résolu par la pensée réflexive et le jeu du miroir dans « Les Ménines ».
L'expérience suivante est la « Naissance de la clinique » de Foucault et « la leçon d'anatomie » de Rembrandt. « Les tissus deviennent un nouvel infini et le monde intérieur semble s'élargir comme un cosmos ».
De la quête vers la profondeur infinie de l'inconscient, la folie émerge comme un nouvel objet « La Nef des fous » de Bosch intervient juste avant les « Régentes » de Hals, dans « l'Histoire de la folie » de Foucault. Arrachée à une liberté imaginaire « la folie s'est trouvée recluse, et, dans la forteresse de l'enfermement, liée à la Raison, aux règles de la morale et à leur nuit monotone ».
L'enfermement, l'univers carcéral vu par Foucault, l'image des « Machines célibataires » de Duchamp : « Autant le cachot médiéval vaut comme une oubliette, autant l'enfermement moderne s'adosse à des procédures pour radiographier l'individu rebelle ».
Ce type d'enfermement peut continuer à opérer hors des murs dans l'espace ouvert. Pour Foucault dans le « Souci de soi », « le retour au sujet n'est pas un recul, ni une façon d'en revenir à une philosophie cartésienne, c'est une forme de résistance à ces sociétés de contrôle ».
Ce livre semble glisser ainsi sans rupture d'une oeuvre à l'autre annonçant bientôt la mort de l'homme devenu objet. « Mais si l'homme se retire des formes de connaissance qui cherchent à le dominer c'est en imaginant des luttes et des créations ».
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