J'ai rêvé du Kamtchatka et du seigneur des lieux, l'ours brun.
J'ai navigué entre les magnifiques photos de
Vincent Munier dans son ouvrage "la vie sauvage aux confins du monde" et l'eblouissant récit de l'anthropologue
Nastassja Martin sur le sens à donner de sa rencontre avec un ours qui l'a attaqué au visage.
De ce corps à corps sanglant, l'un et l'autre blessés, tous les deux emportant un bout de chair de l'autre, l 'anthropologue m'a guidée vers la voie de l'apaisement et de l'animisme.
En tant que lectrice, mon esprit flottait dans la brume des volcans et des lacs aux côtés des derniers chasseurs Evènes.
Le récit aux accents chamaniques profondément envoûtant est amplifié par la beauté sauvage de la péninsule russe.
C'est un très beau texte sur la reconstruction de soi, médicale et humaine. Une aventure exceptionnelle si elle n'était pas aussi dramatique auprès des derniers peuples chasseurs de rennes aux croyances marquées par l'esprit de l'ours.
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