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Critique de Dixie39


Nastassja Martin a écrit là le récit extra ordinaire et terrible d'un évènement tragique et fondateur pour elle : Elle a subi l'attaque d'un ours, dans les montagnes du Kamtchatka, où l'a conduit son métier d'anthropologue. Une partie du visage arrachée, il la laisse pour morte… Va débuter pour elle, le long chemin de la reconstruction faciale. Au fur et à mesure que son visage reprend forme humaine, tout son être est transformé, comme happé par cette part d'âme animale qui bat maintenant en elle. Dit comme cela, c'est distant et factuel. Mais à le lire, c'est explosif. de beauté et d'émotions.
« Je veux du sombre, une grotte, un refuge, je veux des bougies, la nuit, des lumières douces et tamisées, du froid dehors, du chaud dedans et des peaux d'animaux pour calfeutrer les murs. »
Je suis restée accrochée à ses mots du début à la fin. J'ai encore du mal à m'en défaire. Ce n'est pas le tragique de l'histoire qui me reste en mémoire mais ce sentiment d'envoûtement que m'a laissé la lecture de Croire aux fauves. cette fusion des âmes et cette appropriation mutuelle de l'autre dans l'arrachement des chairs...
Nastassja Martin ne peut plus être la même après un tel accident. C'est une évidence. Mais cette différence, plus que physique, est ontologique. Elle est femme-ourse : animale et humaine à la fois…
« Il n'a pas voulu te tuer, il a voulu te marquer. Maintenant tu es miedka, celle qui vit entre les mondes. »
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