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Critique de Arakasi


Réjouissons-nous mes frères, car le troisième tiers du cinquième tome du « Trône de fer » (ricanons ensemble…) est enfin dans nos librairies et par extension dans nos bibliothèques ! En bonne groupie endurcie, je me suis ruée sur « Une danse avec les dragons » dès sa sortie pour le refermer quelques jours plus tard, ravie, excitée et passablement irritée.

Pourquoi ravie ? Car ce cinquième tome – autant en parler dans son ensemble puisqu'il est maintenant intégralement traduit – réunit tous les éléments qui m'ont fait adorer la colossale saga du George RR Martin : une intrigue solide et maîtrisée de bout en bout, des personnages nuancés et tourmentés (Oh, Jaime ! Oh, Tyrion !), un style à la fois riche et incisif, et surtout ce souffle épique sans pareil qui balaie la saga de fond en comble et nous donne l'impression de voir l'Histoire – la vraie, la grande – se mettre en place devant nos yeux éblouis. Rien ne semble être laissé au hasard. Aucun événement ne semble forcé ou gratuit. Grande amatrice de romans historiques, j'ai pourtant vu peu d'écrivains parvenir à ce résultat avec une telle virtuosité et je tire encore une fois mon chapeau au sieur Martin pour son incomparable maîtrise.

Pourquoi excitée ? Car, même après cinq tomes épais comme des briques, George RR Martin parvient encore à me prendre par surprise et à me faire couiner de stupeur et d'anticipation joyeuse dans mon fauteuil. Alors que le destin du royaume des Sept Couronnes semble tout tracé, l'auteur n'a de cesse de tordre son intrigue dans les directions les plus inattendues. de nouveaux joueurs apparaissent sur la scène alors qu'on ne les attendait plus, d'autres disparaissent brutalement. Martin bat ses cartes, les redistribue, les bat encore et brouille si bien son jeu qu'il nous faut attendre les dernières lignes de l'épilogue pour comprendre toutes les implications des événements de ce cinquième tome et leurs terribles résonnances pour l'avenir. Un avenir qui s'annonce sanglant, glacial et passionnant, comme il se doit…

Pourquoi irritée ? Car le sieur Martin est décidément, et malgré tout le respect que je lui dois, un gros bâtard sournois. Avec un sadisme résolu, il enchaîne les cliffhangers dans les derniers chapitres de son roman (et continue accessoirement à décimer joyeusement son casting), nous donnant grosso modo l'impression d'être à l'orée de quelque chose de dantesque mais que nous ne découvrirons que dans le tome suivant – sensation à la fois très excitante mais aussi passablement frustrante. Il ne reste plus qu'à prier les anciens dieux que « The Winds of Winter » se révèle à la hauteur des attentes suscitées… Personnellement, j'ai bon espoir et vous ?
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