AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Thibault - Intégrale (1-3) (20)

"C'est la malédiction de Babel ! Des hommes qui ont le même âge, la même existence, les mêmes convictions, ils peuvent jouer une journée entière à causer ensemble, à causer de la façon la plus libre, la plus sincère, sans s'être une minute compris, sans s'être seulement rencontrés l'espace d'une seconde !...Nous sommes là, les uns à côté des autres, impénétrables... Juxtaposés comme les galets au bord du lac... Et je me demande si les paroles, en nous donnant l'illusion d'un accord, ne nous divisent pas plus encore qu'elles ne nous rapprochent !" (L'été 1914)
Commenter  J’apprécie          10
"Non, non, l'homme peut s'expatrier, mais il ne peut pas se dépatrier. Et ce patriotisme-là n'a rien de foncièrement incompatible avec notre idéal de révolutionnaires internationalistes. (L'été 1914)
Commenter  J’apprécie          10
Une révolution accomplie dans l'injustice, dans le mensonge, dans la cruauté, ça ne serait pour l'humanité qu'une fausse réussite. Cette révolution-là, elle porterait dans l’œuf son germe de décomposition. Ce qu'elle aurait acquis par de tels moyens ne pourrait pas être durable. Tôt ou tard, elle serait condamnée à son tour... La violence, c'est une arme d'oppresseur ! Jamais elle n’apportera aux peuples la vraie libération. Elle ne peut faire triompher qu'une oppression nouvelle. [...] J'ai la certitude qu'aucun vrai progrès ne peut être réalisé par des moyens vils. Exalter la violence et la haine pour instaurer le règne de la justice et de la fraternité, c'est un non-sens : c'est trahir dès le départ cette justice et cette fraternité que nous voulons faire régner sur le monde !... Non ! Pense là-dessus ce que tu voudras. Mais, pour moi, la vraie révolution, la révolution qui mérite qu'on lui voue toutes ses forces, elle ne s'accomplira jamais dans le déni des valeurs morales ! (L'été 1914)
Commenter  J’apprécie          10
"Je ne suis pas de ceux qui éprouvent pour le stoïcisme de la dernière heure une vénération mystique. Pour moi, je souhaite, sans vergogne, d'être, à ce moment-là,accessible aux plus consolantes certitudes. Et je crains autant une fin sans espérance qu'une agonie sans morphine."v (La mort du père)
Commenter  J’apprécie          10
Il n'était plus qu'un souffle qui vacille avant de s'évanouir. La vie continuait sans lui, comme continue à couler la rivière pour le baigneur qui a gagné la berge. Et il se trouvait non seulement hors de la vie, mais déjà presque hors de la mort : il s'élevait, il s'élevait dans un ciel baigné de lumière surnaturelle comme certains firmaments d'été. (La Mort du père)
Commenter  J’apprécie          10
Voyez-vous, Thérivier, quand un malade en est à cet état-là, il n'y a plus à son chevet que deux forces en lutte : la nature et la maladie. Le médecin arrive et tape au hasard. Pile ou face. S'il atteint le mal, c'est face. Mais s'il atteint la nature, c'est pile, et le client est moriturus. Voilà le jeu, mon petit. Alors, à mon âge, on est prudent, on s'applique à ne pas taper trop fort. (La Consultation)
Commenter  J’apprécie          10
Et ce puéril besoin, jusqu'au bout, de satisfaire notre raison ! Le pire, pour un malade, c'est de ne pas comprendre. Dès qu'on a pu donner un nom au phénomène, lui prêter une cause plausible, dès que notre pauvre cerveau peut associer deux idées avec une apparente logique... "La raison, la raison", se dit Antoine, "c'est tout de même un point fixe dans le tourbillon. Sans la raison, que resterait-il ?" (La Sorellina)
Commenter  J’apprécie          10
Dans le cerveau d'un malade, d'un insomnieux, tout tourne à l'obsession. Ecrire, ça délivre.(la Sorellina)
Commenter  J’apprécie          10
la seule attitude raisonnable, la seule qui ne déçoivent pas, c'est la recherche de l'erreur, et non pas la recherche de la vérité. (la Sorellina)
Commenter  J’apprécie          10
(...) il y a , fatalement, à la base de tout amour, un malentendu, une illusion généreuse, une erreur de jugement. (la Sorellina)
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (139) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3688 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}