Il but une gorgée de whisky coupé d'eau, attaqua le rosbif, et se répéta qu'il aimait à vivre.
- Après tout, il est peut-être indispensable d'être un imbécile pour bien jouer au tennis.
Je ne comprends plus ce qui est très nouveau... Il faut se faire une raison. On se fige... Tenez, en musique, j'ai encore eu la chance de pouvoir évoluer : après avoir été un wagnérien forcené, j'ai pourtant compris Debussy. Mais il était temps ! Eh bien, aujourd'hui, je suis sûr, monsieur, qu'en littérature je manquerais Debussy...
Est-ce possible qu'à Paris vous n'ayez pas encore la moindre notion de ce qui se passe depuis trois semaines ? Tous ces présages qui s'accumulent !... Il ne s'agit plus d'une petite guerre dans les Balkans : c'est toute l'Europe, cette fois, qui va droit à une guerre ! Et vous continuez à vivre, sans vous douter de rien ?
Le problème de la patrie n'est peut-être, au fond, qu'un problème de langage! Où qu'il soit, où qu'il aille, l'homme continue à penser avec les mots, avec la syntaxe de son pays.
« Mais est-ce qu’il n’est pas pénible de penser que tout l’effort d’une vie individuelle viendra peut-être se perdre dans les alluvions anonymes d’une génération ? » (p. 363)
« Je n’ai rien de ce qu’il faut pour faire une amie fidèle, une maîtresse de tout repos. J’aime à me passer tous mes caprices. » (p. 348)
« Je suis complètement libre et ne me cache jamais de rien. » (p. 339)
« Que de fois déjà, elle avait eu de Jacques cette vision d’un être inquiétant, presque dangereux ! Elle dut pourtant s’avouer qu’il ne l’effrayait plus. » (p. 415)
« Papa m’aime, au fond, il serait malheureux. Ce n’est pas sa faute s’il ne comprend pas les choses comme nous. » (p. 143)