Malheur à toi si tu dis que ton bonheur est mort parce que tu n'avais pas rêvé pareil à cela ton bonheur... Le rêve de demain est une joie, mais la joie de demain en est une autre. Et rien heureusement ne ressemble au rêve qu'on s'en était fait car c'est différemment que vaut chaque chose
Mais est-ce qu'il n'est pas pénible de penser que tout l'effort d'une vie individuelle viendra peut-être se perdre dans les alluvions anonymes d'une génération ?
Une conviction qui commence par admettre la légitimité d'une conviction adverse se condamne à n'être pas agissante.
Quand la vérité est libre, et l'erreur aussi, ce n'est pas l'erreur qui triomphe.
Mourir en laissant une oeuvre, ce n'est plus mourir autant.
La pensée ne commence qu'avec le doute.
« Enfin, si tu en crois un ami fidèle jusqu’au trépas, qui a beaucoup vécu parce qu’il a beaucoup rêvé et beaucoup souffert ; si tu en crois ton ami qui n’a jamais voulu que ton bonheur, il faut te répéter que tu ne vis pas pour ceux qui ne peuvent te comprendre, pour le monde extérieur qui te méprise, pauvre enfant, mais pour QUELQU’UN (moi) qui ne cesse de penser à toi, et de sentir comme toi et avec toi sur toutes choses !
« Ah ! Que la douceur de notre liaison privilégiée soit un baume sacré sur ta blessure, ô mon ami.
« D ».
Moi, jamais je ne suis naturel. Jamais je ne pourrais m'abandonner à ce point – si ce n'est dans une chambre close, à l'abri de tous les regards. Et encore !
je me sens aujourd'hui le même qu'il y a dix ans (…) cette conscience de la continuité, ou plutôt cette continuité de la conscience