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Critique de colimasson


A propos de la Somnolence, les critiques sont unanimes : littérature extrême, c'est emballé. Tout ça parce qu'on y voit figurer quelque sang, haine, solitude… tout ça, surtout, parce que les critiques ne veulent pas faire croire aux quelques personnes qui les liront qu'ils connaissent eux aussi toute cette substance glaireuse de l'existence. Aujourd'hui, il faut avoir l'air populaire. Personne ne veut avoir un ami qui n'a que 3 amis sur facebook.


Mais non. Si le lecteur avance masqué, il dira que Somnolence est un livre d'optimisme à l'usage des vieux délaissés (apprenez à différencier lonely et alone). Martha vit seule mais peuplée dans la tête de fourbes qui l'observent et se moquent d'elle, d'un homme qui vient mais ne dit rien et d'autres êtres aléatoires au comportement évolutif. Sans doute n'existent-ils pas mais l'important, c'est qu'elle y croit. Combien de vieux n'ont pas la chance de cette Martha psychotique, qui vivent tout aussi seuls qu'elle mais n'ont aucune autre matière que leur inexistence passée pour meubler leur inexistence à venir ?


Y a pas à dire, la Somnolence est un bouquin qui redonne de l'espoir : peut-être finirons-nous fous à notre tour, envahis par les petits frelutins électriques de nos neurones, plus entourés que jamais dans la valse folle –ce que d'aucuns appellent démence sénile, les ignares.
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