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Critique de Didili


Carole Martinez sait me parler et me raconter. Je suis définitivement fan de son univers de papier et de son écriture faisant la part belle à l'oral.

La terre qui penche nous conte l'histoire d'une jeune fille, elle s'appelle Blanche.

C'est une histoire à deux voix, même si au fond il s'agit de la même voix ; celle de la petite fille et celle de la vieille âme.

Toutes deux nous racontent leur histoire, ou peut être devrais-je dire, leurs histoires...

Tout ceci à travers le prisme d'un présent vécu et de souvenirs engrangés et ressentis.

Carole Martinez sait tout à fait m'embarquer dans ses histoires comme on entre dans des contes immémoriaux. Elle puise son inspiration dans le passé et dans le présent et elle nous dresse à nouveau (et pour mon plus grand plaisir) le portrait d'une femme.

"Carole Martinez ajoute un nouveau chapitre à sa légende des femmes à travers les siècles. " Source Que lire ? Septembre 2015

On tremble pour cette jeune fille que l'on sent malmenée par un courant dangereux.

On réapprivoise un lieu, celui que l'on avait entre aperçu dans le Domaine des murmures. Ce domaine des murmures et cette terre qui penche au dessus de la Loue.

L'amour et la mort s'appliquent à malmener la vie.

J'ai aimé être conduite à la frontière du réel. J'ai aimé aborder ces frontières spongieuses entre réel et rêves.

J'ai aimé les personnifications animales et celles des éléments.

Le cheval Bouc et la rivière la Loue.

J'ai aimé les amours de Blanche, Aymon, Bouc et Eloi.

Tenue en haleine j'ai crains le pire pour ma petite héroïne si menue et frêle. Et puis ce pire on me l'avait bien annoncé sur la quatrième de couverture !!!!!

Le style si particulier de Carole Martinez me sied à merveille. Sans être tout à fait historique, l'auteure utilise certains éléments d'histoire qu'elle distille à sa manière et qu'elle remanie avec talent.

La tradition orale du conte et celle des chanson populaire son mises en avant.

Carole Martinez est une conteuse, une vraie brodeuse d'histoire, une poétesse.

La transmission orale à une place importante selon elle. Et si ici le texte se prête moins (selon moi) à la lecture à haute voix (comme l'était "Le Domaine des Murmures") les chansons qui parsèment ce récit sont autant de petites histoires à raconter en chantant.

Je suis émerveillée et sous le charme de cette intemporalité de la vie que Carole Martinez nous offre dans cette histoire. Une lecture que je classe déjà dans mes meilleurs souvenirs !

Es-tu morte petite Blanche ?
Chut ne le dit pas !
Laisse nous rêver...
Raconte le nous à travers tes voix.


Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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