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Critique de florencem


Encore une réussite avec ce tome deux de Ceux qui ne peuvent pas mourir. Et avec une fin pareille, autant vous dire que j'ai vraiment, mais vraiment hâte d'avoir le tome trois entre les mains. Par contre, je ne comprends vraiment pas le classement de Ceux qui ne peuvent pas mourir en jeunesse… Entre les sujets abordés et la violence, pour moi c'est du Yong Adult voire même un roman pour adulte. La saga aurait largement trouvé son public dans ces deux catégories, sûrement bien plus qu'en jeunesse. Heureusement pour moi que je ne m'arrête pas à l'âge préconisé par les maisons d'édition sinon je passerai à côté de pépites.

Mais revenons un peu à L'affaire Prometheus. Avec la fin de la bête de Porte-Vent, j'étais un peu fébrile. Je me demandais comment nous allions retrouver nos héros et surtout dans quel état… Deux ans se sont donc écoulés. Grégoire et Rose sont toujours en fuite, tandis que Gabriel est toujours entre les mains de la Saint-Vehme. Rien de très réjouissant, mais heureusement (enfin façon de parler…) de nouveaux meurtres font que les trois comparses vont se retrouver très rapidement. Et autant vous dire que j'ai beaucoup mieux respiré après ces retrouvailles.

Gabriel revient d'ailleurs dans un piteux état. le fait de le voir dépourvu de ses capacités était un peu effrayant mais aussi salvateur pour notre héros. Il arrive parfois qu'à trop se savoir invincible, on en oublie les choses les plus importantes. Cette vulnérabilité le rend aussi plus humain. Je l'avais adoré dès le tome un, mais ici, on découvre d'autres facettes de sa personnalité. Et puis, il doit enfin se reposer un peu sur ses complices préférés, et c'est tant mieux. Rose et Grégoire font vraiment partie de l'intrigue et de l'action, et j'ai adoré. Même si pour le coup, j'avais peur pour un à chaque fois que je tournais une page.

J'ai aussi beaucoup aimé l'évolution des relations entre les personnages. Surtout entre Gabriel et Rose. Je sais que certains ne sont pas d'accord avec cela mais pour ma part, j'y vois surtout deux âmes égarées qui se sont trouvées, et le moyen que chacun puisse avoir quelqu'un sur lequel se reposer vu leur nature. Ils s'apportent énormément l'un à l'autre et je n'ai jamais pu voir Gabriel comme une figure paternelle. Un sauveur oui, sans aucun doute. A contrario, Grégoire qui semble pourtant plus proche en âge de Rose a toujours eu cette présence de grand frère. On voit d'ailleurs dans le tome deux leur complicité grandir sans aucune ambiguïté. Et j'aime vraiment la dynamique qui s'installe.

Il y a aussi Mordicus… un personnage bien étrange quoique trop peu présent. J'ai pas mal de théories à son égard et j'espère qu'elles vont se révéler vraies car cela pourrait donner quelque chose de très intéressant. Affaire à suivre.

Au niveau de l'intrigue, rien à redire. J'ai eu des soupçons très tôt concernant un personnage, mais j'étais heureusement de voir le cheminement de l'enquête. Surtout que l'on découvre Paris sous un autre jour avec toutes les créatures qui y vivent. Cela change carrément de décor. le fait d'être aussi durant l'époque de la grande exposition universelle était plutôt chouette. J'ai aussi apprécié que l'auteur mette en avant le racisme face non seulement aux Egarés, mais aussi aux « indigènes ». On leur donne la voie à plusieurs reprises, nos héros s'indignent et ce sont clairement des piqûres de rappel à marteler. La tolérance de Gabriel depuis le départ, fait de toute façon écho à tout cela. Je n'en attendais donc pas moins.

Comme dans le premier tome, nous sommes assez ballotés entre les différentes pistes, mais l'enquête prend son temps, nos héros piétinent, se trompent, ce qui rend le tout très réaliste. Et puis quand on commence à mettre bout à bout tous les indices, c'est un peu l'exaltation d'avoir découvert toutes ces machinations. La fin par contre… dans le genre angoissante à souhait, on ne trouve pas mieux. J'espère vraiment à un subterfuge parce que sinon, je ne m'en remettrais probablement pas…

Et je me dis maintenant que l'attente pour le dernier tome de Ceux qui ne peuvent pas mourir va être longue. L'auteur annonce les corrections éditoriales en octobre… donc peut-être une sortie en fin d'année, voire début 2024… Heureusement, une autre saga va voir le jour aussi en octobre ! Et je vais clairement me jeter dessus. J'adhère trop au style et à l'imagination de Karine Martins pour ne pas me laisser tenter.
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