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Critique de Kio971


Perveen Mistry est une jeune femme indienne appartenant à la communauté parsie de Bombay, ces descendants de Persans zoroastriens venus s'installer en Inde au VIIè siècle de notre ère.

Elle est aussi la seule avocate de la ville - nous sommes au tout début des années 1920 - et travaille dans le cabinet juridique de son père.

Un des clients de celui-ci étant récemment décédé, il doit s'occuper de sa succession. Mais l'homme, musulman, avait 3 femmes et 4 enfants, et ses femmes sont des purdanashins - des "femmes du rideau" - qui vivent enfermées dans la maison, sans pouvoir avoir contact avec aucun homme, hormis ceux de leur propre famille.

Perveen propose donc à son père d'aller rencontrer elle-même les veuves pour leur expliquer les différentes modalités de l'héritage.

Mais peu après, le mandataire de la famille - un homme qui partageait la maison avec les veuves depuis le décès du mari pour se charger des affaires courantes que leur réclusion empêchait d'effectuer - est assassiné. Perveen, qui découvre le corps, se sent désormais tenue de mener l'enquête pour démasquer l'assassin.

Les veuves de Malabar Hill est un roman plaisant qui n'est pas sans rappeler les enquêtes de l'inspecteur Wyndham et du sergent Banerjee de Abir Mukherjee, si ce n'est que l'action se déroule cette fois à Bombay et non à Calcutta.

Mais la période historique - les années 20 - est la même. Les intrigues policières d'Abir Mukherjee sont cependant plus solides que celles de Sujata Massey; et le contexte politique mieux décrit et plus développé. Mais il est vrai que le Calcutta des années 20 était plus avancé dans les revendications indépendantistes de l'Inde que le Bombay de la même époque.

Pour avoir un troisième regard sur l'Inde des années 20, dans la troisième grande ville du pays, je ne saurai trop conseiller la découverte de Crépuscule à Delhi de Ali Ahmed, qui n'est pas cette fois un roman policier, mais un livre à l'écriture enchanteresse dont je recommande chaudement la lecture (comme je l'avais fait dans la critique de ce même livre).

En ce qui concerne Les veuves de Malabar Hill, c'est un roman très agréable, offrant à la fois un voyage dans le temps et dans l'espace, et également la découverte des Parsis et de leurs habitudes de vie.
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