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Critique de Eric76


« Maman, il y a tellement de mal dans le monde, et les gens passent à côté sans le voir. »
Mais avec Vincent, le mal a décidé de ne pas faire dans la discrétion en se faisant bruyamment remarquer.
Le proche entourage de ce richissime aristocrate newyorkais, Directeur d'une galerie d'art ayant pignon sur rue, se retrouve soudainement victime d'évènements funestes et sanglants. Des morts horribles… D'inquiétantes disparitions… Comme si quelqu'un de très mal intentionné et franchement pervers a fait irruption dans la vie réglée comme du papier à musique de Vincent.
Mais qui ?
Qui lui distille ces avertissements pernicieux ? Ces menaces effroyables ?
Qui se cache derrière ces cadavres d'écorchés vifs dont Vincent sent confusément que ces crimes barbares ont un rapport avec lui ?
L'effroi au ventre, aidé par un flic peu orthodoxe et deux femmes qui n'ont pas froid aux yeux, Vincent cherche, fouine dans les recoins de sa vie et de celles de ses aïeux.
Et trouve.
Il se souvient de ce tableau de Waldegrave, peintre médiocre et vaguement halluciné du XIXème siècle, enfoui depuis deux générations dans la réserve de la galerie d'art, précieusement conservé par son grand-père et son père qui lui fit interdiction formelle de s'en débarrasser. Une bien vilaine croute pourtant qui représente une assemblée familiale de douze personnages à l'allure funèbre ; une croute tellement détériorée que sa restauration est impossible.
Il se dégage pourtant de cette oeuvre une aura maléfique. Son histoire lie la famille de Vincent à celles des Gray. Un lien irrévocable de sang aux implications effroyables.
Les Gray : voilà la source du mal ! présentés dès la première ligne du roman… Une famille de maudits, de damnés, qui ont vendu leur âme pour conserver l'éternelle jeunesse (oui ! Il y a un rapport avec le portrait du même nom).
Tout l'intérêt du livre réside dans le cheminement laborieux de Vincent pour découvrir l'incroyable vérité, et sortir de son esprit rationnel pour la comprendre et l'accepter… Je me suis retrouvé immergé dans cette autre dimension, et j'ai trouvé captivante sa folle recherche.
Dans ce genre d'histoire, le moindre faux pas fait tomber le roman dans le grand guignol. Graham Masterton a évité cet écueil en nous livrant un récit sans concession, d'une violence absolue jusqu'au final éblouissant de perversité où les damnés, les maudits, font un dernier clin d'oeil au valeureux Vincent en lui susurrant : « Viens nous retrouver mon petit ! Viens ! »

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