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Critique de JLDragon


Manitou :
Un premier volet qui tient toutes ses promesses !
Manitou est le premier roman de Masterton et à ce sujet, ça se voit, il y a quelques maladresses qu'on ne trouve pas dans ses autres romans, mais ces petits défauts donnent du charme. le même charme que l'on trouve dans chaque bon premier roman.
Avec Manitou, à l'époque, Masterton a dû passer pour un possible grand auteur d'horreur en devenir. Ce qui l'est aujourd'hui. Dans ce premier volet, il y a tout ce que j'aime et le Grand Ancien n'est pas sans rappeler le Grand Cthulhu, d'ailleurs même s'il ne l'écrit pas, Masterton ne cache pas ici l'hommage détonnant à Lovecraft.
Du bon, même si certains passages manquent de profondeurs, mais faut-il rappeler que Masterton avait écrit ce roman en une semaine ?
Une belle performance pour un roman de qualité !

La Vengeance du Manitou :
Encore une fois, il y a tout ce que j'aime dans ce roman, de l'occulte, de l'horreur et de l'action. Plus abouti que le premier tome, au niveau de l'écriture notamment, "La Vengeance de Manitou" est un régal.
Masterton n'y va pas quatre chemins et tranche toujours dans le vif du sujet.
Résultat : on ne s'ennuie pas une seule seconde.
Et lorsqu'on sait que le tome 3 est considéré en général comme le meilleur de cette trilogie, on en salive d'avance !
Pour les fans d'horreur, un classique à ne pas manquer !

L'Ombre du Manitou :
L'horreur à l'état pur, voilà ce que nous offre ce roman.
Les passages horrifiques sont saisissants et nous atteignent jusqu'au plus profond de nos tripes.
Oui, « L'Ombre du Manitou » nous retournent les sens aussi facilement que l'on retournerait un gant.
Oui, ce roman est un véritable roman d'horreur comme on les aime !
Au niveau de l'intrigue, Masterton prend beaucoup de liberté puisqu'il ressuscite des personnages qui avaient péri dans le premier volet.
Mais c'est ça la magie de l'écriture ! Et c'est là qu'on touche aussi un point important que beaucoup de lecteurs ont tendance à oublier : les romans en général ne sont que des oeuvres de fiction !
Pour ma part, je n'ai pas été perturbé par ce fait. Pour moi dans les romans comme dans la vie, tout est possible !
Pour continuer avec l'intrigue, cette dernière nous happe dès les premières pages. Certes, peut-être que l'excès de violence nous aide aussi à en prendre plein les mirettes !
Sinon comme pour « Manitou » et « La Vengeance de Manitou », on retrouve évidemment le personnage d'Erskine, toujours aussi loufoque, décalé, dans son monde, sympa mais un peu gauche au premier abord. Un véritable anti-héros donc à qui je ne confierai personnellement même pas mon chien à garder.
Même si en fin de compte, je me suis bien identifié au personnage puisque je m'y suis retrouvé sous certains aspects (n'ayez crainte, si vous me confiez votre chien, il sera bien gardé... ou peut-être l'inverse).
L'histoire tient très bien la route, on retrouve bien sûr le sujet brûlant des Indiens d'Amérique qui au fil des siècles ont vu leurs peuples peu à peu décimés par les conquérants venus d'Europe.
D'où encore une fois, Misquamacus qui s'obstine à vouloir se venger de l'homme blanc.
Ce troisième volet met encore plus l'accent sur les problèmes raciaux qu'ont connu au cours du 19ème siècle les États-Unis. Les afro-américains rejoignent les natifs américains pour une vengeance terrible nourrie par les souffrances endurées (nous sommes ici en présence d'un karma commun à un peuple) et le méchant Manitou en profite pour tenter de mettre fin une bonne fois pour toute à la civilisation de l'homme blanc.
Et faut-il aussi rappeler la référence à Lovecraft et au mythe du Grand Cthulhu ? On nage en plein dedans ici !
Si le livre nous contente par son nombre de pages, le dénouement final m'a paru assez rapide. Faut-il dire qu'on n'a pas trop le temps de dire « ouf » et qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde.
Et je n'ai pas été déçu par cette fin. Donc tout va bien.
Au niveau de l'écriture, la patte de Masterton est bien présente et totalement maîtrisé (on est loin des maladresses du premier volet). L'auteur oscille entre le point de vue d'Erskine (1ère personne du singulier) et utilise aussi la 3ème personne du singulier pour raconter les passages auxquels son personnage principal ne prend pas part.
Une liberté de narration totale donc, peu de contrainte et c'est pas plus mal pour le lecteur !
Cela donne aussi beaucoup de rythme.
Pour finir, « L'Ombre du Manitou » est pour moi le volet le plus abouti de la trilogie de base.
Une véritable référence pour le roman d'horreur !

Le retour du Manitou :
L'intégrale de cette trilogie finit avec une courte nouvelle intéressante de surcroit mais loin d'être réellement exploitée. Masterton n'a peut-être pas voulu abuser de sa bonne vieille formule et il l'a sûrement écrit pour nous donner des nouvelles de son personnage fétiche Harry Erskine.
Et on prend beaucoup de plaisir une nouvelle fois à retrouver Harry, de le voir avec de toutes nouvelles responsabilités et plutôt assez épanoui.
Une nouvelle plaisante à prendre comme un petit bonus !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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