L'homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèces.
Enfin, l'une des conclusion de ce chercheur est à méditer : "Il n'est pas nécessaire que le choix de société coïncide avec la "vérité scientifique".
Il ajoute que, de toute façon, deux marchés peuvent se développer : un marché "bio" et un marché "OGM-pesticide", ce qui laisse le choix au "citoyen-consommateur".
Le fossé se creuse entre une écologie scientifique répugnant à valider cette sorte de néo-organicisme qui parle de "science" - mais une science souvent dépassée ou tronquée- des démonstrations écologico-mystico-idéalistes, et un public qui s'enthousiasme pour ces mêmes démonstrations. Cette situation est dangereuse pour la démocratie.
Il semble, écrit Möbius, qu'on ait oublié une règle élémentaire pourtant appliquée dans d'autres domaines : l'exploitation excessive des bancs d'huitres finit par provoquer une baisse de la productivité. L'analyse faite par Möbius de cette exploitation non durable de la mer relève déjà d'une forme d'écologie économique et humaine.
Cette écologie "à la française" s'est donc construite en dehors des institutions scientifiques reconnues, puisqu'elle a eu pour support un réseau en grande partie structuré autour de sociétés habituellement considérée, au mieux comme des auxiliaires de la science, au pire comme les derniers bastions d'une tradition dépassée.
En d'autres termes, l'histoire naturelle offre encore la possibilité aux autodidactes de parvenir à un niveau de connaissances élevé ou de pratiquer pour le plaisir ce qui reste sans toute la plus populaire des sciences, avec l'espoir de contribuer à la faire progresser.