Il y a du
Zola chez
Nicolas Mathieu. Par touches. Dans la peinture sociale. Dans le style aussi. Une façon de manier l'adverbe, la virgule. le paysage littéraire français souvent imbu, vide regarde son nombril et le trouve universel, fort de références universitaires ou d'ateliers d'écriture égocentriques. Et là depuis quelques années, tout en discrétion, loin de ses faux talents, s'épanouit
Nicolas Mathieu, avec un Goncourt en poche et l'analyse, l'amour de sa région, le Grand Est, si exotique, sans pour autant faire rêver .
Aux animaux la guerre,
leurs enfants après eux. Des titres qui claquent. Et le dernier :
Connemara. La chanson de Sardou comme leitmotiv qui scande et unit, comme toute chanson populaire et que tout français connaît. Mais, il y a toujours un mais avec le talent, la singularité, derrière le chômage, le temps qui passe, les amours qui s'effondrent, les parents qui vieillissent, les enfants qui deviennent des inconnus, il y a la beauté. Celle fragile, fugitive des moments que l'on sait éphémères, celle plus profonde des amitiés indéfectibles.
Connemara est donc l'union du fond et de la forme. de la littérature appelée à s'ancrer et non pas à disparaître à la prochaine saison dite littéraire...
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