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Critique de AMR_La_Pirate


Avec K.O. d'Hector Mathis, j'arrive à ma quatorzième lecture pour cette session de rentrée littéraire 2018 des 68 premières Fois. La quatrième de couverture annonce un roman « musical, poétique, qui frappe fort ».

D'abord, le style de l'auteur interpelle, un style oral, rapide, tout en phrases courtes, urgentes, ciselés, stylisées. La narration est à la première personne ; ce JE est celui d'un jeune homme qui raconte son parcours à un vieux clochard moribond. Son discours, sous des dehors spontanés, est en fait très élaboré, très recherché, trop peut-être pour provoquer l'émotion, absente pour moi. J'ai essayé la lecture à haute voix, pour donner vie au texte ; c'est quelque chose que je fais souvent mais dans ce cas précis, cela n'a pas eu la magie escomptée…
Ensuite vient l'ambiance générale d'un monde en déréliction difficilement situable dans le temps même si les lieux sont familiers, comme Paris ou Amsterdam… Ce monde n'est pas le notre et, pourtant, ses problématiques ne nous sont pas inconnues. Ainsi, la banlieue, dénommée « la Grisâtre », les attentats, l'exode, l'accès aux soins ou au logement… sont des thématiques qui nous parlent.

Si je dois retenir une clé de lecture, ce sera la littérature et le rapport à l'écriture. le héros cherche et « traque son roman » dans son parcours initiatique et ses rencontres. Il y a dans ce roman un véritable travail sur le langage et pas seulement avec les fameuses charades à tiroirs, assez savoureuses, mais aussi en rapport avec les ressentis comme si trouver le mot juste était plus aisé en temps de crise, comme un tribut à payer, la littérature devenant « l'antichambre de la mort », « un cimetière accueillant » …
Le thème de la cécité m'a fait penser aux aèdes aveugles des épopées antiques et à leur poésie chantée sur des sujets contemporains ou célèbres.
Il y a aussi une notion de transmission dans ce roman avec le saxophone de vieux clochard à remettre à sa fille disparue, source de la quête à venir.

Vous l'aurez compris, dans ma crainte d'être passée à côté de quelque chose, j'ai vraiment gratté pour trouver un sens à ce roman et surtout à la lecture que j'ai pu en faire.
Je me sens très perplexe à la fin de cette lecture. À aucun moment, je n'ai réussi à entrer dans ce récit et il paraît que cela se voyait, rien qu'à regarder ma posture et mon attitude quand j'avais ce roman en main.
Je reste donc sur un avis très mitigé et réservé.
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