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Critique de Bobiche


La ville devient terrifiante : les explosions, les sirènes ; la guerre en plein Paname et l'horreur en escalade. C'est ainsi que Sitam, jeune homme fou de littérature et d'angoisse humaine, et la môme Capu, une amoureuse sans toit, partent de la capitale pour une odyssée. Leur odyssée ; ensemble, précaire, au travers de l'Europe…

C'est un voyage, une éphémère merveilleuse, une urgence humaine, qui mène au bout de la nuit. Sous les ciels pourpres et roses du matin, où les nuages semblent des bulles de rêves, et sur les routes du Continent, là où les espoirs du meilleur chahutent le réel.

Sitam a vingt-quatre ans, sorti de la banlieue parisienne - la « grisâtre ». Ce Paris l'oppresse, comme un monstre de chaire grise, frappé par les attentats.
Sitam est un peu artiste, un peu utopiste. D'errance, le voyage se transforme ; et le désir de littérature, une brusque brise.

La môme Capu est une amoureuse, une belle de joie, une fougue de vie. La môme Capu est en fuite, de soi-même et des autres.

L'Europe vacille. Les mondes tanguent. Alors, fuir, partir, recommencer.

K.O. est une sorte de chaos ; comme une peinture contemporaine, rythmique et poétique, où les images de couleurs et de colère sonnent comme une audace de vérité.
Une urgence. de vivre, face aux tréfonds des âmes humaines, d'une société, d'un monde, et d'espérance, et de résilience.

Alors certes, il ne se passe pas beaucoup de choses dans les quelque deux cents pages de ce roman. L'intrigue est douce, calme, immobile, dans une langue mi-vive.

C'est un premier roman, où l'essentiel vient à parler de l'absolu de vivre avant de mourir. Comme un rythme de jazz - original, rapide et surprenant.
Un premier roman claque et choc, où se mêlent le hasard et la rupture, la jeunesse et la musique.
Mathis Hector est intime et libre. Et, finalement, il nous emporte.
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