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Critique de GoodBooksGoodFriends


« People are all we've got. »
Phoebe Waller Bridge, Fleabag

Un roman qui s'ouvre sur une telle citation ne pouvait que me mettre dans les meilleures dispositions du monde.

Quand nous la rencontrons, Cyr vient d'être invitée par la société qui l'emploie à « explorer d'autres opportunités », en d'autres termes, elle vient de se faire virer, elle pleure la perte de son meilleur ami mort dans un accident en Thaïlande, n'arrive pas à verser une larme, et doit écrire un texte pour la cérémonie. Mais pas un mot ne vient.
Cyr, qui n'en est pas à son premier deuil, va errer dans Amsterdam, où elle vit, puis dans Paris, ville qu'elle a quittée quelques années auparavant, croiser d'anciens amis, tenter de renouer des relations. Mais rien de tout cela n'adoucit sa peine ou ne l'aide à écrire le texte d'hommage à celui qui comptait tant pour elle.

Il y a quelque chose de brisé chez Cyr, de pathétique et attachant à la fois, qui rappelle en effet le personnage de Fleabag.
L'écueil avec ce type de sujet, la mort, le deuil, l'acceptation, est de tomber rapidement dans le mélo, mais Alexandra Matine l'évite parfaitement.
Le ton est loin d'être larmoyant, il est tendre, parfois drôle et surtout très juste. L'autrice, découverte avec Les grandes occasions, analyse et dépeint avec beaucoup d'acuité les moteurs humains.

Une très belle lecture, toute en finesse et en émotions, et une autrice que je compte bien continuer à suivre.
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