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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelques mystères, rites, lois et usages dévoilés dans le plus grand quartier des plaisirs de la ville d'Edo (Tokyo), cela se passe au XIXè siècle.

Le monde fascinant de Yoshiwara aux règles complexes et raffinées et aux secrets bien gardés.

Les tenanciers de maisons closes, les domestiques, les amuseurs, les entremetteuses, les geishas se succèdent pour répondre aux interrogatoires.

Qui était réellement Katsuragi, l'une des courtisanes les plus prisées de Yoshiwara ?

Qu'est- elle devenue ?

Où a-t-elle disparue ?

Un livre très intéressant, bien écris et un mystère élucidé à la toute fin.
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Un drôle de roman policier atypique dont la construction surprenante multiplie à l'envie les mystères. le pari audacieux s' avère une réussite, de l'enquêteur on ne sait rien, de l'enquête mis à part qu'elle semble concerné une « certaine affaire » connu de toutes les personnes interrogés on ne sait rien non plus quand à savoir ce que cet inconnu cherche à savoir de cette fameuse affaire, le mystère est entier.
Dans le quartier de Yoshiwara, célèbre quartier des plaisirs, les rencontres se succèdent, une tenancière, un garde, des domestiques, des geishas, en accompagnant les questions de notre enquêteur mystère on grappille, on amasse, avide de réunir l'ensemble des morceaux de l' histoire.
Une lecture très sympathique, prenante et amusante.
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Un livre magnifiquement atypique par sa formule subtile qui entremêle dans un savant montage de chapitres, le roman historique, le roman d'amour et l'étude des moeurs raffinés d'une société fermée, peuplée de caractères et de destins de vies des plus variés, comme autant de portraits émouvants, drôles, ironiques, fatalistes ou épris de rêves.
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Katsugari, une geisha du plus haut rang et la plus prisée du quartier réservé Yoshiwara, a disparu. Un personnage, dont l'identité reste longtemps inconnue, enquête d'après des témoignages de travailleurs de ce quartier. Il découvre peu à peu les secrets de Yoshiwara, son fonctionnement complexe, ses travailleurs et le détail de l'affaire
On connait Matsui Kesakopour ses romans historiques. Pour ce roman, elle a reçu en 2007 le prix Naoki récompensant les oeuvres de littérature populaire. Ce livre est le récit d'une enquête dans les quartiers des plaisirs de la ville d'Edo. Petits récits pleins d'humour, la description de ce monde à part est captivante et très documentée. Une écriture et un style un peu surprenants au départ mais qui rapidement vous captivent.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le roman"Les mystères de yoshiwara" outre le fait qu'il soit à la fois étrange et inclassable, s'ouvre sur deux cartes, l'une de la ville d'Edo et l'autre sur le plan détaillé de son quartiers des plaisirs, l'un des plus grands et des plus connu du japon.
Nous allons nous y promener, au plus grand bonheur du lecteur, de la maison de thé aux campanules à celle de l'oiseau blanc, de témoignages, en témoignages de personnages en veine de confidences et de secrets.
Ils vont au fil des chapitres nous révéler la vie et l'amour des courtisanes de haut vol d'un Japon encore tourné sur lui-même.
L'enquêteur sur les Mystères n'apparaît jamais, on devine ses questions par les réponses données par chaque personnages.
Eux-même nous apparaissent comme en cascade logique de chapitre en chapitre, O-Nobu, patronne de la maison de thé des campanules, Torakichi, le gardien de la maison de l'oiseau blanc, Genroku son intendant, O-tatsu une entremetteuse.
Chaque témoignages de cette enquête, dont nous découvrons l'objet au fur et à mesure du livre, nous révèle aussi la vie grouillante et étonnante des plaisirs japonais, des petits métiers qui gravitent autour des plus grandes prostituées, traitées comme des épouses d'une nuit par leurs clients, clients qui pour échapper à une vie ultra codifiée, se retrouvent piégés à jamais dans les délices et l'enfer de l'entretien de leurs favorites.
Roman d'enquête, roman historique, roman de gare, roman d'aventures, l'auteure m'a fait passer un merveilleux moment dans ce Japon disparu..
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Dans "Les Mystères de Yoshiwara", nous suivons un enquêteur qui cherche à comprendre la disparition de Katsuragi, la courtisane la plus renommée du quartier des plaisirs d'Edo. Cette histoire sert en fait de prétexte à une plongée dans ce monde parallèle, invisible jusqu'à ce qu'on en franchisse le seuil et pourtant régi par ses lois, orchestré par ses rituels, peuplé par ses héros. Comme l'explique dans la préface le traducteur et professeur Didier Chiche : "ce monde de la remise en cause radicale, immoral peut être, n'est certainement pas amoral : il a ses codes et ses rituels. La marginalité n'est pas le refus de toute règle, mais simplement l'instauration de règles nouvelles" (p. 9).

Le récit s'organise autour de monologues des personnages avec lesquels l'enquêteur interagit à Yoshiwara. A ses côtés, nous rencontrons ainsi la patronne d'une maison de thé chargée de mettre en relation les clients et les maisons closes, un homme chargé du "débarquement" (nom donné à l'initiation sexuelle des jeunes courtisanes), un amuseur, une geisha, etc. Ils nous fournissent une incroyable quantité de détails sur la hiérarchie entre maisons closes, les relations entre courtisanes, le pouvoir des femmes à Yoshiwara, la question de l'amour entre courtisanes et clients, et bien d'autres sujets. Durant les interrogatoires, chacun se laisse aller à des digressions poétiques, satyriques ou nostalgiques qui emplissent de vie le portait qui nous est fait de ce monde mystérieux qui ressemble à la scène d'un théâtre où tous se donnent en représentation permanente.

J'ai été particulièrement sensible au côté théâtral de ce texte, que je viens d'évoquer. Entre les lignes, j'ai retrouvé l'atmosphère magique d'un spectacle de bunraku (marionnettes japonaises) auquel j'ai eu la chance d'assister en 2013 au Theatre de la ville (Paris). Il s'agissait d'une merveilleuse mise en scène d'Hiroshi Sugimoto de l'oeuvre "Double suicide à Sonezaki" de Chikamatsu Monzaemon et cette représentation m'a profondément marquée. Parmi la galerie de personnages, j'ai beaucoup aimé celui de O-Tane, la coupeuse de doigts. Ce titre étrange fait référence à une tradition qui veut que les courtisanes se fassent parfois couper un doigt pour l'envoyer à leur amant en gage de leurs sentiments ; une illustration fascinante des passions qui animent ce monde méconnu.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Kesako Matsui nous entraine à l'époque où Tokyo se nommait encore Edo, et plus précisément dans son « quartier des plaisirs », Yoshiwara.

La célèbre Katsuragi, une des courtisanes les plus prisées, du rang le plus élevé, une de celles dont les « clients » sont choisis, et doivent longuement patienter, prouvant leur attachement par des dévotions, et des dépenses, somptuaires… a disparu. Qu'est-il arrivé à cette star ?

Le roman est construit sous forme de deux séries inégales de témoignages, où reviennent les mêmes personnages. Un jeune (et beau) enquêteur à l'identité et l'autorité indistincte, du moins au début, interroge ainsi tout le petit peuple de Yoshiwara. On voit défiler toute l'échelle sociale, du plus humble au plus élevé, chacun racontant à sa façon, et avec ses propres vues, ce qu'il veut bien dire. C'est la partie principale de l'ouvrage, où défilent patronnes de maisons de thé, entremetteurs, tenanciers, amuseur professionnel, batelier, grossistes en tissus et autres métiers folkloriques de ce quartier des plaisirs.

Le contraste avec la seconde série de témoignages, où l'identité de l'enquêteur est connue, est la fois cocasse et révélatrice des dernières zones d'ombre de l'affaire.

L'écriture est tout à fait « crédible », réaliste, les témoignages sonnent juste, les caractères des personnages apparaissent facilement, et l'histoire se dévoile peu à peu. On finit par tout comprendre de la destinée de Katsuragi, après avoir pris beaucoup de choses sur sa vie en tant que reine du Yoshiwara. Un titre aussi fragile que difficile à porter.

L'auteur pose un regard plein de verve et de truculence sur ce Japon disparu et ces quartiers « particuliers », sans pour autant se départir d'une correction totale. C'est un livre très agréable à lire, où l'on e prend à aimer certains personnages, et à en détester d'autres. de quoi passer un excellent moment de lecture, au son d'un lointain shamisen…
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