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Critique de Wyoming


L'univers des romans japonais où le rêve et la réalité sont indissociables, où l'ésotérisme est d'une telle confusion que le lecteur peut se perdre et n'entrera jamais vraiment dans l'oeuvre, peut vraiment dissuader d'entamer un livre comme le calligraphe.

J'en retiens de superbes descriptions du corps féminin japonais, avec sa blancheur envoûtante, ses lèvres artistiques, ses courbes qui tiennent une place fondamentale dans ce roman, mais aussi ses yeux, tous ces regards mystérieux qui prennent une ampleur saisissante.

Pour l'histoire, c'est celle d'un jeune oisif, papillonnant de femme en femme, qui va s'embarquer dans un univers étrange qu'il voudra sans cesse fuir et découvrir plus profondément à la fois, un univers où deux femmes, Hiroko et Tomoé, le passionnent et le déroutent.

A partir de là, c'est un monde onirique, fort bien décrit, avec des longueurs qui alourdissent le texte, des digressions qui peuvent paraître inutiles mais que l'auteur a certainement voulu installer pour ajouter au risque d'égarement du lecteur.

C'est assez sadique à certains niveaux, peu de sang mais quelques scènes plutôt violentes, exprimées elles aussi avec lenteur.

Un peu d'action dans les dernières pages avec une brève poursuite digne d'un thriller, et une fin en accord avec l'ensemble du roman où le mystère reste peu pénétrable.

Ce n'est pas un roman pour les esprits cartésiens, j'y ai retrouvé pour ma part des thèmes déjà lus chez Junichiro Tanizaki qui ne m'ont pas déplu.

La première de couverture n'est pas aussi trompeuse que certains ont pu le croire, avec cette moitié de visage féminin, en partie voilée par un bas ou collant déchiré, laissant voir la moitié d'un oeil, la moitié des lèvres fardées de rouge très vif, quelques cheveux épars, toute une invitation au mystère dans un univers japonais dans lequel il faut entrer à pas de loup sans certitude d'en ressortir vraiment.
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