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L'univers des romans japonais où le rêve et la réalité sont indissociables, où l'ésotérisme est d'une telle confusion que le lecteur peut se perdre et n'entrera jamais vraiment dans l'oeuvre, peut vraiment dissuader d'entamer un livre comme le calligraphe.

J'en retiens de superbes descriptions du corps féminin japonais, avec sa blancheur envoûtante, ses lèvres artistiques, ses courbes qui tiennent une place fondamentale dans ce roman, mais aussi ses yeux, tous ces regards mystérieux qui prennent une ampleur saisissante.

Pour l'histoire, c'est celle d'un jeune oisif, papillonnant de femme en femme, qui va s'embarquer dans un univers étrange qu'il voudra sans cesse fuir et découvrir plus profondément à la fois, un univers où deux femmes, Hiroko et Tomoé, le passionnent et le déroutent.

A partir de là, c'est un monde onirique, fort bien décrit, avec des longueurs qui alourdissent le texte, des digressions qui peuvent paraître inutiles mais que l'auteur a certainement voulu installer pour ajouter au risque d'égarement du lecteur.

C'est assez sadique à certains niveaux, peu de sang mais quelques scènes plutôt violentes, exprimées elles aussi avec lenteur.

Un peu d'action dans les dernières pages avec une brève poursuite digne d'un thriller, et une fin en accord avec l'ensemble du roman où le mystère reste peu pénétrable.

Ce n'est pas un roman pour les esprits cartésiens, j'y ai retrouvé pour ma part des thèmes déjà lus chez Junichiro Tanizaki qui ne m'ont pas déplu.

La première de couverture n'est pas aussi trompeuse que certains ont pu le croire, avec cette moitié de visage féminin, en partie voilée par un bas ou collant déchiré, laissant voir la moitié d'un oeil, la moitié des lèvres fardées de rouge très vif, quelques cheveux épars, toute une invitation au mystère dans un univers japonais dans lequel il faut entrer à pas de loup sans certitude d'en ressortir vraiment.
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Je suis arrivé à peu près à un quart du livre. Je ne force pas, j'arrête. Je ne vois pas où l'auteur veux en venir. Je ne comprends pas ce qui arrive. C'est ennuyeux. Rares sont les romans japonais que j'abandonne. Mais je ne vois pas l'intérêt de continuer.
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Ôtsuki, un ancien toxicomane quadragénaire, qui se laisse quelque peu entretenir par ses maîtresses ( qui a dit le rêve absolu?), vit une existence de parasite en plein Tokyo.

Des retrouvailles avec un camarade suintant la folie le mènent à accepter un emploi auprès d'un maître calligraphe enigmatique.

Un polar ésotérique et fantasmagorique, on pense évidemment à Murakami mais aussi à Edgar Poe en tout cas on ne sait jamais très bien où commence le rêve et où s'achève la réalité...

Un univers très japonais, très poétique, forme le décor de ce récit assez déroutant autour de la quête de son identité est fort et une réflexion sur l'art de la calligraphie .

Ecrit par un poète japonais et critique de littérature dont c'est le premier roman traduit en français, le calligraphe est un polar métaphysique et expérimental, entre mirages et cauchemars qui pourra laisser le lecteur méditer longtemps après avoir fermé la dernière page. .

Une ambiance particulière qui plara surtout aux initiés mais ce récit particulièrement noir et envoutant pourra aussi convaincre les autres !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'aime beaucoup la littérature asiatique, qu'elle soit "trashy" ou plus poétique. J'ai aussi été attirée par cette superbe couv'. Hélas après un début plutôt pas mal l'histoire part carrément en vrille... peut-être n'ai je pas les capacités intellectuelles pour comprendre où l'auteur a voulu en venir mais c'était trop torturé pour moi (et pourtant en temps normal cela ne me dérange pas). Une fin incompréhensible et sans intérêt. A vouloir en faire trop on fait mal.
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Un roman noir qui met en scène la culture japonaise avec beaucoup de passion et de maîtrise.

C'EST UNE PÉPITE CULTURELLE !


A travers cet opus on ressent tout engouement que l'auteur a voulu mettre pour offrir au lecteur un soupçon de voyage.

L'ambiance de ce roman noir est poisseuse; tout au long des chapitres. On se sent oppressé. L'étau se resserre sur les personnages et on comprends petit à petit que ce livre regorge de noirceur.
On se sent parfois étrangement mal à l'aise. Comme si le roman enfermé un diable profond mais subtilement intelligent.

La plume de l'auteur est très belle, mélodieuse, parfois informative et très détaillé. Il faut être concentré pour saisir chaque personnalité et chaque élément de l'histoire. Malgré tout j'ai eu parfois des difficultés à me repérer dans le temps !

La mise en scène est originale et enrichissante.

Pas d'enquête, pas de course poursuite, pas de thriller à 100 a l'heure mais un e〜rit cru qui met en scène une petite fille dans un film porno ; le jeu est lancé...
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Un livre qui m'a d'abord ferrée par l'esthétisme de sa couverture, par la promesse d'un voyage ésotérique, d'une expérience initiatique, un peu "trash".
Et puis... la lecture m'a tour à tour décontenancée, fascinée, troublée, questionnée, dérangée parfois...
Je ne sais dire si j'ai aimé ou pas ce livre mais il ne m'a pas laissée indifférente. J'ai tenté de voir au-delà de mes premières impressions, de saisir les intentions en filigrane de l'auteur mais malheureusement, ce titre-là ne m'a pas transportée et n'a pas eu à mes yeux l'éclat des joyaux dont recèle la littérature japonaise.
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Au japon on peut mesurer les dimensions d'une pièce en fonction du nombre de tatamis qu'elle peut contenir. Pour Otsuki, jeune quarantenaire, il s'agit d'une pièce de six tatamis dans une masure délabré d'un quartier de Tokyo. Ancien toxicomane, il végète et ne survit uniquement grâce aux femmes comme Hiroko qui l'entretiennent. Au hasard de ses déambulations dans les quartiers interlopes de la ville, il va suivre Sugimoto chez son maître Kôyama. Il assiste à la projection d'un film étrange entre pornographie et entomologie. Otsuki est troublé par la jeune actrice, d'autant plus qu'il apprend qu'elle est la petite fille du vieillard. Celui-ci lui demande de poursuivre son oeuvre. A partir de là, la vie d'Otsuki va être bouleversée et transformée comme dans un mauvais rêve. Peur, hallucination, obsession, délire, rien ne lui sera épargné. Nous entrons dans une autre dimension fantasmagorique, plutôt effrayante. L'histoire se fait de plus en plus noire, les rencontres avec d'autres personnages apportent leur lot de violence et l'écriture de l'auteur devient nébuleuse. Les questionnements ne trouvent pas de réponse, les événements s'enchainent irrémédiablement et on sombre avec Otsuki dans un récit particulièrement noir et dérangeant. Un style singulier tantôt poétique, tantôt métaphysique avec des visions tirées d'on ne sait où forment un récit surprenant qui ne laisse pas indifférent et vient se rappeler à nous longtemps après la lecture. le thème de l'identité est fort mais aussi celui de l'art de la calligraphie avec son esthétique du graphe allié à l'esthétique du corps. Cet enseignement réservé aux initiés porte en lui tout le côté ésotérique du roman. Une expérimentation à vivre au travers des lignes traduites avec justesse d'un monde si éloigné de notre occident qu'il en devient attrayant. Juste un point pour souligner la merveilleuse couverture qui n'est pas sans faire penser à Tomoe. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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« Lorsqu'on est très fortement sous l'emprise des émotions négatives – haine ou désir -, on est presque au bord de la folie. Si nous perdons notre équilibre mental, nous ne serons pas capables de travailler à notre propre bien, sans parler de celui des autres. » Alors que je venais de terminer le roman d' Hisaki Matsuura, je lisais en parallèle du Dalaï Lama, Samsâra d'où est extraite cette citation… qui me semble parfaitement collé à Otsuki, le personnage principal du Calligraphe. Je comprends la difficulté pour les éditions Rivages d'avoir du choisir un titre : Tomoe est le titre japonais, mais ne pouvait être envisagé. Soit dit en passant, je n'ai quasi rien compris aux explications sur ce terme dans le roman. Ce n'est pas grave en soi, et n'enlève rien à la force du texte, dont je n'ai rien compris non plus de la fin. Ce qui n'enlève en rien à la mécanique du texte, qui gagne en mystère et en densité hallucinatoire au fil des pages.
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Cette couverture, toute en élégance asiatique, en beauté japonaise, m'a vraiment tapé dans l'oeil. oui, il m'en faut peu. Si on ajoute une confiance certaine pour les productions des Éditions Rivages Noir, je ne pouvais que me lancer dans la lecture de ce roman d'Hisaki Matsuura, le Calligraphe.

Bon, je le dis tout net, j'ai rien compris, ou presque. le Calligraphe part comme un roman noir puis bascule, par petites touches, vers un onirisme angoissant qui nous laisse sur le questionnement du réel ou du fantasme. du vrai et du faux. J'essaye d'attraper des indices pour parvenir à me situer mais visiblement, je suis passé à côté. Je n'y trouve pas plus de sens que de cohérence. le style est imagé avec la formalisation de délires horribles. de plus, l'action n'évolue pas très rapidement, très descriptif. J'ai réussi à tenir jusqu'au bout pour avoir une explication et je vous évite la déconvenue, il n'y en a pas.

Alors oui, dans ces cas là, on peut toujours songé à des jeux de miroirs, de faux-semblants, des projections du héros sous d'autres formes. Pour en être sûr, il faudrait décortiquer toutes les visions cauchemardesques, les relier, les analyser. À dire vrai, je n'ai pas pris le temps de le faire.
Lien : http://livrepoche.fr/le-call..
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Roman des volutes et des doubles, des mirages et des cauchemars : polar plein de métaphysique, réflexion sur le corps de l'écriture tant que sur celui de nos désirs, de leurs cruautés autant que de leurs ressemblances, le calligraphe est une errance onirique d'une rare puissance. Hisaki Matsuura déploie un univers de peurs et pertes, d'abstractions et de projections. À découvrir absolument.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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