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Silvain Chupin (Traducteur)
EAN : 9782743650629
300 pages
Payot et Rivages (07/10/2020)
2.19/5   21 notes
Résumé :
Otsuki, un ancien toxicomane qui a décroché de l'université et se laisse entretenir par des maîtresses, vit une existence de parasite à Tokyo. Une rencontre fortuite avec un ancien collègue le mène à accepter un emploi auprès d'un mystérieux maître calligraphe.
Otsuki plonge petit à petit dans un cauchemar labyrinthique, à travers les bas-fonds miteux d'un enfer urbain peuplé de personnages troubles et criminels.
Un univers étrange et sensuel qui évo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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L'univers des romans japonais où le rêve et la réalité sont indissociables, où l'ésotérisme est d'une telle confusion que le lecteur peut se perdre et n'entrera jamais vraiment dans l'oeuvre, peut vraiment dissuader d'entamer un livre comme le calligraphe.

J'en retiens de superbes descriptions du corps féminin japonais, avec sa blancheur envoûtante, ses lèvres artistiques, ses courbes qui tiennent une place fondamentale dans ce roman, mais aussi ses yeux, tous ces regards mystérieux qui prennent une ampleur saisissante.

Pour l'histoire, c'est celle d'un jeune oisif, papillonnant de femme en femme, qui va s'embarquer dans un univers étrange qu'il voudra sans cesse fuir et découvrir plus profondément à la fois, un univers où deux femmes, Hiroko et Tomoé, le passionnent et le déroutent.

A partir de là, c'est un monde onirique, fort bien décrit, avec des longueurs qui alourdissent le texte, des digressions qui peuvent paraître inutiles mais que l'auteur a certainement voulu installer pour ajouter au risque d'égarement du lecteur.

C'est assez sadique à certains niveaux, peu de sang mais quelques scènes plutôt violentes, exprimées elles aussi avec lenteur.

Un peu d'action dans les dernières pages avec une brève poursuite digne d'un thriller, et une fin en accord avec l'ensemble du roman où le mystère reste peu pénétrable.

Ce n'est pas un roman pour les esprits cartésiens, j'y ai retrouvé pour ma part des thèmes déjà lus chez Junichiro Tanizaki qui ne m'ont pas déplu.

La première de couverture n'est pas aussi trompeuse que certains ont pu le croire, avec cette moitié de visage féminin, en partie voilée par un bas ou collant déchiré, laissant voir la moitié d'un oeil, la moitié des lèvres fardées de rouge très vif, quelques cheveux épars, toute une invitation au mystère dans un univers japonais dans lequel il faut entrer à pas de loup sans certitude d'en ressortir vraiment.
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Je suis arrivé à peu près à un quart du livre. Je ne force pas, j'arrête. Je ne vois pas où l'auteur veux en venir. Je ne comprends pas ce qui arrive. C'est ennuyeux. Rares sont les romans japonais que j'abandonne. Mais je ne vois pas l'intérêt de continuer.
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Ôtsuki, un ancien toxicomane quadragénaire, qui se laisse quelque peu entretenir par ses maîtresses ( qui a dit le rêve absolu?), vit une existence de parasite en plein Tokyo.

Des retrouvailles avec un camarade suintant la folie le mènent à accepter un emploi auprès d'un maître calligraphe enigmatique.

Un polar ésotérique et fantasmagorique, on pense évidemment à Murakami mais aussi à Edgar Poe en tout cas on ne sait jamais très bien où commence le rêve et où s'achève la réalité...

Un univers très japonais, très poétique, forme le décor de ce récit assez déroutant autour de la quête de son identité est fort et une réflexion sur l'art de la calligraphie .

Ecrit par un poète japonais et critique de littérature dont c'est le premier roman traduit en français, le calligraphe est un polar métaphysique et expérimental, entre mirages et cauchemars qui pourra laisser le lecteur méditer longtemps après avoir fermé la dernière page. .

Une ambiance particulière qui plara surtout aux initiés mais ce récit particulièrement noir et envoutant pourra aussi convaincre les autres !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman noir qui met en scène la culture japonaise avec beaucoup de passion et de maîtrise.

C'EST UNE PÉPITE CULTURELLE !


A travers cet opus on ressent tout engouement que l'auteur a voulu mettre pour offrir au lecteur un soupçon de voyage.

L'ambiance de ce roman noir est poisseuse; tout au long des chapitres. On se sent oppressé. L'étau se resserre sur les personnages et on comprends petit à petit que ce livre regorge de noirceur.
On se sent parfois étrangement mal à l'aise. Comme si le roman enfermé un diable profond mais subtilement intelligent.

La plume de l'auteur est très belle, mélodieuse, parfois informative et très détaillé. Il faut être concentré pour saisir chaque personnalité et chaque élément de l'histoire. Malgré tout j'ai eu parfois des difficultés à me repérer dans le temps !

La mise en scène est originale et enrichissante.

Pas d'enquête, pas de course poursuite, pas de thriller à 100 a l'heure mais un e〜rit cru qui met en scène une petite fille dans un film porno ; le jeu est lancé...
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J'aime beaucoup la littérature asiatique, qu'elle soit "trashy" ou plus poétique. J'ai aussi été attirée par cette superbe couv'. Hélas après un début plutôt pas mal l'histoire part carrément en vrille... peut-être n'ai je pas les capacités intellectuelles pour comprendre où l'auteur a voulu en venir mais c'était trop torturé pour moi (et pourtant en temps normal cela ne me dérange pas). Une fin incompréhensible et sans intérêt. A vouloir en faire trop on fait mal.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
A l'âge de trente-quatre ans, j'avais été entraîné sans pouvoir résister par les débordements incoercibles de cette force sombre dont l'odeur de sang me frappait les narines. Pourtant, cette chose n'était pas une émotion emphatique comme l'amour ou la haine, mais simplement ce qu'il faut bien appeler de l'ennui.
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Le bonheur suprême de les longs, longs après-midi de pêche, où je passais lentement de l'excitation au relâchement et vice versa, et durant lesquels j'avais l'impression de me dissoudre entièrement dans le murmure monotone des torrents, appartenait à un monde depuis longtemps révolu.
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Les lèvres pulpeuses, molles et humides de Tomoé, son haleine sucrée qui me chatouillait les narines, c'était comme si j'avais approché mon visage des pétales d'une petite fleur chrysanthème oscillant gracieusement au vent.
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"Il existe toutes sortes de points de vue sur le temps, que ce soit en Orient ou en Occident, aujourd'hui ou par le passé. Comme vous le savez on parle souvent du temps qui tourne en boucle et du temps linéaire qui ne peut revenir en arrière. Mais bon on peut dire que nous faisons grosso modo la différence entre ces deux conceptions dans la vie quotidienne"
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Tôt le matin, quand l'air gorgé d'humidité immaculée semble vibrer imperceptiblement, je ne peux m'empêcher de penser, en contemplant de fières belles-de-nuit aux grandes corolles couvertes de rosée, qu'il n'existe probablement pas de fleurs plus splendides.
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