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Critique de chris49


« Dans les rivières le temps se joue » lit-on dans les premières lignes de « L'eau qui passe ».

Franck Maubert, en hôte accueillant et discret, fait entrer le lecteur dans les pièces de sa maison où se glisse subrepticement sa douloureuse enfance.
À Chêne-Bleu, tout semble s'étirer dans la contemplation des buissons et des aulnes et de l'eau poissonneuse.
D'où vient cette eau qui passe sinon de cette enfance où brillait en amont sa rivière d'autrefois, où l'enfant gambadait dans les herbes ondoyantes de son petit Éden.
Traquant au bout de sa ligne les seules âmes aquatiques qui ne le trahissent pas, les seules consolantes et fidèles avec les quelques amis de sa première enfance, sa tendre famille d'accueil ou ce petit domaine du nom de Paraclet, c'est autant sur les pas de l'enfant malmené que de l'homme d'aujourd'hui qui contemple Cécile, déesse aux tresses de bois, que nous marchons sans bruit, nous faisant tout petit pour ne pas déranger.
Et ce livre déchirant, transfiguré par la nature splendide, par la caresse du vent, nous arrête au bord des larmes à chaque apparition de la mère silencieuse et au souffle sans passion, à chaque évocation de ce père attendu, et qui ne viendra pas.
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